Dans la capitale provençale, le changement des jours de collecte des ordures ménagères dans certains quartiers soulève un vent de mécontentement parmi les habitants. Depuis le 11 mars, les résidents des 9ᵉ, 10ᵉ, 11ᵉ et 12ᵉ arrondissements font face à une situation délicate : les poubelles s’accumulent, créant des paysages urbains peu reluisants. Cette situation rappelle, sans les revendications syndicales, les désagréments vécus lors des grèves des éboueurs. La cause ? Une réorganisation de la collecte par la Métropole qui peine à être assimilée par la population.
De six à deux jours de ramassage : une réduction drastique
Yannick Ohanessian, adjoint au maire de Marseille chargé de la sécurité et de la salubrité, n’hésite pas à parler de « désorganisation ». Là où les habitants bénéficiaient de six jours de collecte par semaine, ils doivent désormais se contenter de deux. Cette décision, loin de faire l’unanimité, a engendré une situation critique, où les amoncellements de déchets deviennent monnaie courante dans les rues de la ville.
Un manque de communication flagrant autour des poubelles à Marseille
Le flou règne également autour de la collecte des biodéchets, rendue obligatoire et qui s’accompagne de l’installation de 400 bacs spécifiques à Marseille. Cette nouveauté, bien que législative et européenne, souffre elle aussi d’un déficit d’information criant auprès des Marseillais. La Métropole admet ses lacunes en termes de communication mais promet un redressement grâce à une campagne d’information imminente, miseant sur les SMS, les mails et le porte-à-porte.
Une tentative de rectification en cours
Jean-Yves Sayag, conseiller métropolitain délégué à la propreté, reconnaît ces manquements et annonce le lancement d’une vaste campagne de communication. Avec plus de 130 000 flyers distribués, la Métropole entend rétablir la situation et réinformer efficacement les citoyens sur les nouvelles modalités de collecte des déchets. Une initiative attendue pour apaiser les tensions et clarifier une situation devenue source de frustrations pour de nombreux Marseillais.
