Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, se rend à Marseille pour aborder le narcotrafic, un fléau persistant malgré une baisse des homicides en 2024.
Gérald Darmanin Marseille lutte narcotrafic – CREDIT : Wikimédia Commons
Près d’une semaine après sa nomination, le nouveau garde des Sceaux, Gérald Darmanin, se rend à Marseille ce jeudi, affichant la lutte contre le narcotrafic comme une priorité nationale. Sa visite intervient dans un contexte de tension persistante, malgré une baisse des homicides liés au trafic de drogue en 2024.
Un contexte sanglant malgré une amélioration statistique
En 2024, Marseille a enregistré 24 homicides liés au narcotrafic, une baisse significative comparée aux 49 de l’année précédente. Cette diminution ne masque toutefois pas la gravité de la situation. La montée en puissance du clan de la DZ Mafia, qui a pratiquement éliminé son rival, le gang des Yoda, a marqué une année violente dans les quartiers de la ville. Ce bouleversement territorial exacerbe les inquiétudes des habitants, confrontés au poids du trafic de drogue sur leur quotidien.
Une visite attendue
Ce déplacement du garde des Sceaux, après une longue expérience comme ministre de l’Intérieur, soulève des attentes importantes. Avocats et agents pénitentiaires réclament des moyens accrus et des annonces concrètes pour faire face aux défis du narcotrafic. Ces revendications s’inscrivent dans une demande globale de renforcement des infrastructures judiciaires et pénitentiaires, considérées comme insuffisantes pour répondre à l’ampleur du problème.
Une continuité gouvernementale dans la lutte contre le narcotrafic
Quelques mois plus tôt, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et l’ancien garde des Sceaux, Didier Migaud, avaient promis de faire de la lutte contre le narcotrafic une cause nationale lors d’un déplacement commun à Marseille. Gérald Darmanin, en tant que nouveau chef du ministère de la Justice, s’inscrit dans cette continuité tout en apportant sa propre vision de la lutte judiciaire contre les réseaux criminels.
Vers des mesures concrètes ?
Les attentes des Marseillais restent élevées, notamment concernant le renforcement des moyens dédiés à la lutte contre le narcotrafic, l’amélioration des conditions de travail des acteurs judiciaires et pénitentiaires, le manque de places dans les centres pénitenciers, ainsi que des mesures de prévention pour les jeunes des quartiers sensibles. Ce déplacement est perçu comme une opportunité pour transformer les promesses en actions tangibles.