Après cinq ans d’instruction, le projet de stockage de déchets à Tanneron porté par Suez est rejeté par le préfet du Var en raison de ses risques environnementaux et d’incendie.

stockage de déchets à Tanneron

Illustration stockage de déchets à Tanneron – PHOTO : Pexels

Le projet controversé d’installation de stockage de déchets non dangereux sur la commune de Tanneron, porté par Suez RV Méditerranée, vient de subir un revers définitif. Après plus de cinq années d’instruction et de modifications, le préfet du Var a finalement rejeté la demande d’autorisation environnementale, mettant fin à une procédure complexe qui n’a pas su répondre aux exigences des autorités locales et étatiques.

Un projet aux nombreuses lacunes

Malgré les efforts de Suez pour améliorer le projet Valor Pole de Fontsante, le préfet a jugé que celui-ci présentait encore trop de carences. Les principales critiques portent sur l’impact environnemental de l’installation, notamment sur la biodiversité et l’intégration paysagère dans un secteur sensible, entre les massifs du Tanneron et de la Colle du Rouet, à la limite du massif de l’Estérel. L’importance de préserver ces espaces naturels protégés a pesé lourd dans la décision.

Les maires de Tanneron et de Callian, ainsi que le conseil régional PACA, s’étaient également opposés fermement à ce projet. L’absence d’un consensus local a été un facteur déterminant dans la prise de décision, confirmant que le projet ne rencontrait pas les attentes des collectivités territoriales concernées.

Des risques d’incendie élevés et une sécurité insuffisante

En plus des problèmes environnementaux, le site proposé se trouve dans une zone à haut risque d’incendie, comme le souligne le Plan de prévention des risques d’incendie de forêt (PPRiF) de la commune de Tanneron. Le Service départemental d’incendie et de secours du Var a relevé des insuffisances majeures dans l’accessibilité des moyens de secours, malgré les compléments fournis par Suez.

Cette vulnérabilité au risque d’incendie, combinée à l’impossibilité d’obtenir une autorisation d’urbanisme compatible avec le PPRiF, a conduit les autorités à conclure que le projet ne pouvait être viable dans les conditions actuelles.

Un rejet officiel et définitif

Face à ces nombreux points faibles et à l’opposition locale, le préfet a pris la décision de rejeter officiellement la demande d’autorisation environnementale. Cette décision clôture une procédure longue et complexe, mettant fin à ce projet qui avait suscité beaucoup de débats au sein de la région.