La cour d’assises spéciale de Paris rendra son verdict ce jeudi soir dans le procès en appel de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, où 86 personnes ont perdu la vie.
procès 14 juillet – CREDIT : Pixabay
La cour d’assises spéciale de Paris rendra son verdict ce jeudi soir dans le procès en appel de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice. Les plaidoiries des avocats de la défense des deux accusés, Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb, se sont achevées ce mercredi, laissant planer l’incertitude jusqu’à l’annonce du jugement.
Plaidoiries de la défense
Les avocats des deux accusés, poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste, ont plaidé pour l’acquittement. Me Chloé Arnoux, avocate de Chokri Chafroud, a critiqué la justice antiterroriste, affirmant qu’elle est « aveuglée par des considérations politiques, la pression médiatique, l’opinion publique et la souffrance des victimes ». Elle a déclaré que la justice antiterroriste « ne juge pas, elle condamne ».
Accusations et condamnations initiales
Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud, âgés respectivement de 48 et 44 ans, avaient été condamnés à 18 ans de réclusion criminelle en décembre 2022 pour leur lien avec Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, auteur de l’attentat au camion-bélier sur la promenade des Anglais, qui a fait 86 morts. L’avocate générale a requis 20 ans de réclusion contre les deux accusés lors de ce procès en appel, le maximum légal encouru.
Arguments de la défense
Les avocats des accusés ont insisté sur l’absence de preuves solides contre leurs clients, soulignant que le dossier repose sur des « fantasmes » et des « hypothèses ». Me Florian François-Jacquemin a qualifié les accusations contre Chafroud d’absurdes, affirmant que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel n’avait pas besoin de l’aide de Chafroud pour perpétrer l’attentat. Me Martin Méchin, également avocat de Chafroud, a rejeté catégoriquement l’idée que son client ait eu connaissance ou ait participé à la préparation de l’attentat.
Défense de Chokri Chafroud
La défense a également souligné que Chokri Chafroud n’a pas fourni d’arme ni aidé à la location du camion utilisé pour l’attentat. Bien qu’il soit monté dans le camion deux jours avant l’attaque, ses avocats ont argumenté que ce n’était pas pour un repérage, car le trajet emprunté n’était pas le même que celui utilisé lors de l’attentat. Me Florian François-Jacquemin a également évoqué les capacités intellectuelles limitées de son client, ironisant sur la thèse de l’accusation le décrivant comme le « mentor » de Lahouaiej-Bouhlel.
Attente du verdict
Le verdict attendu ce jeudi soir déterminera si les accusations contre Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb seront maintenues ou si les deux hommes seront acquittés. La cour d’assises spéciale de Paris doit trancher sur la base des éléments présentés au cours de ce procès en appel.
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