Le procès des effondrements de la rue d’Aubagne s’ouvre à Marseille pour six semaines d’audience, avec 87 parties civiles et une logistique inédite.

procès rue d’Aubagne Fuite de gaz à Nice A55 Martigues incendie mobil-home le castellet Brignoles accident poids-lourd Incendie au Muy trois victimes A8 circulation perturbée D100 accident aux Arcs accident route Toulon accident Saint-Maximin

procès rue d’Aubagne – CREDIT : VarActu

Ce jeudi 7 novembre 2024 s’ouvre un procès crucial au tribunal de Marseille : celui des effondrements tragiques de la rue d’Aubagne, qui ont coûté la vie à huit personnes en 2018. Six ans après ce drame qui a marqué la ville, ce procès explore les conditions d’un habitat indigne, les responsabilités en cause et les attentes des familles. Voici les trois points essentiels pour comprendre le déroulement de cette audience exceptionnelle.

Un procès de l’habitat indigne aux conséquences humaines dramatiques

L’affaire des effondrements de la rue d’Aubagne, qui a entraîné la mort de cinq hommes et trois femmes, met en lumière la problématique de l’habitat insalubre dans la deuxième ville de France. En novembre 2018, deux immeubles se sont écroulés en plein cœur de Marseille, exposant les failles d’une gestion immobilière défaillante et les risques encourus par les habitants de logements insalubres. Après une enquête de six ans, ce procès vise à faire toute la lumière sur les responsabilités et les circonstances qui ont conduit à cette tragédie. Les familles des victimes et les Marseillais attendent des réponses et, surtout, des engagements pour que de tels drames ne se reproduisent plus.

Une organisation logistique d’envergure pour un procès hors norme

Avec 16 prévenus et 87 parties civiles, le procès s’annonce complexe et exige une logistique impressionnante. Le tribunal correctionnel de Marseille a mis en place un accompagnement spécifique pour les parties civiles, comprenant un soutien psychologique, une assistance juridique, une restauration quotidienne et une salle de repos. Par ailleurs, une centaine de journalistes, issus de quarante médias principalement français, seront présents pour couvrir l’événement. Pour permettre à toutes les parties civiles de suivre les débats, ceux-ci seront traduits en italien, espagnol et arabe. Cette logistique témoigne de l’ampleur de l’affaire et de l’intérêt public qui l’entoure.

 Un calendrier minutieusement structuré sur six semaines

Le procès se déroulera à la caserne du Muy, un espace réservé aux affaires judiciaires d’ampleur, et s’étalera sur six semaines. La première journée, le 7 novembre, sera dédiée à l’appel des parties civiles et à la présentation des plaignants. La suite des débats retracera les détails techniques de l’effondrement, les témoignages des victimes et l’audition des prévenus. Parmi les personnalités sur le banc des accusés figurent Julien Ruas, ancien élu de la ville, et Xavier Cachard, ancien Vice-Président de la Région, ainsi que le bailleur public Marseille Habitat.