Accusée de prise illégale d’intérêts, Nathalie Bicais comparaît à Toulon, un procès décisif pour son avenir politique.

Procès Nathalie Bicais – CREDIT : Wikimédia Commons
Ce jeudi 24 avril, Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, comparaît devant le tribunal correctionnel de Toulon dans une affaire de prise illégale d’intérêts. Deux dossiers sont au cœur de cette procédure judiciaire.
Deux affaires distinctes jugées simultanément
Les faits ont été révélés par BFM Toulon Var et Ici Provence. Le premier dossier concerne la délivrance d’un permis de construire signé par l’ancien directeur général des services de la mairie, Laurent Régné. Ce permis aurait été accordé dans un délai extrêmement court, avant que ce dernier ne bénéficie d’une promotion. Le second dossier porte sur l’embauche de Christophe Riqueau, ami proche de la maire, comme directeur de cabinet, peu de temps après qu’il ait accordé un prêt personnel de 100.000 euros à Nathalie Bicais.
Ces deux volets sont examinés dans le cadre d’un seul et même procès, renvoyé une première fois le 23 janvier dernier à la demande d’un avocat de la défense.
Une affaire politique selon la défense
À l’origine de cette procédure, plusieurs signalements effectués par Damien Guttierez, conseiller municipal d’opposition, ont conduit à une enquête préliminaire et à des perquisitions menées en janvier 2023, notamment à la mairie et au domicile de l’élue, selon BFM Toulon Var.
Un enjeu judiciaire et politique fort
Le procès, prévu pour durer toute la journée, pourrait aboutir à une peine d’inéligibilité si les faits sont avérés. Une telle décision marquerait un tournant majeur dans la carrière politique de la maire de La Seyne-sur-Mer. La décision du tribunal pourrait être rendue ultérieurement, après mise en délibéré, d’après Ici Provence.