Prix des voitures essence et diesel : une explosion attendue en 2025 ?

En 2025, les propriétaires de voitures thermiques pourraient faire face à une augmentation significative des prix. Cette hausse serait la conséquence directe du renforcement de la norme européenne CAFE (Corporate Average Fuel Economy), qui vise à réduire les émissions de CO2 des véhicules neufs. Ce tournant marque une étape clé dans la transition vers l’électrique, mais il pourrait peser lourdement sur le portefeuille des consommateurs attachés aux moteurs essence et diesel.

La norme CAFE, un défi pour les constructeurs

Dès 2025, le seuil des émissions de CO2 pour les véhicules neufs sera abaissé à 81 g/km, contre 95 g/km actuellement. L’objectif à long terme est d’atteindre 50 g/km d’ici 2030. Cette réglementation pousse les constructeurs à accélérer la production et la vente de véhicules électriques (BEV), qui devront représenter 25 % des ventes dès l’année prochaine.

Les constructeurs qui n’atteindront pas ces objectifs s’exposent à des sanctions financières colossales, pouvant atteindre 15 milliards d’euros. Ces contraintes pourraient conduire à une réduction de la production de véhicules thermiques ou à une répercussion des amendes sur les consommateurs.

Une hausse inévitable des prix des moteurs thermiques

Pour se conformer à la norme, les constructeurs disposent de peu de leviers. Beaucoup envisagent de limiter ou d’arrêter la production de certains modèles thermiques coûteux à mettre aux normes. Ceux qui maintiendront ces modèles devront probablement augmenter leurs prix pour compenser les coûts supplémentaires liés aux amendes et aux ajustements techniques.

Le marché britannique, où une transition similaire est en cours, montre déjà une tendance : les prix des véhicules thermiques augmentent pour offrir plus de compétitivité aux modèles électriques. En France, cette dynamique risque de s’accentuer, notamment avec un probable durcissement du malus écologique en 2025.

Opportunité pour les voitures électriques ?

À l’inverse, le marché des véhicules électriques pourrait se développer grâce à une offre élargie et des tarifs plus compétitifs. Toutefois, le manque d’infrastructures dans certains pays européens reste un frein majeur. En France, pays leader avec l’Allemagne sur l’électrification, cette transition dépendra aussi des politiques incitatives, comme le maintien ou l’adaptation des bonus écologiques.