Prise d’otages à la prison d’Arles : qui est Irwing S., ce détenu dangereux à l’origine d’un drame sans blessés mais lourd de conséquences ?
prise d’otages arles – CREDIT : Google Maps
Ce vendredi matin, la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône) a été le théâtre d’une prise d’otages menée par un détenu, Irwing S. Pendant près de cinq heures, cinq personnes – quatre membres du personnel médical et un agent pénitentiaire – ont été retenues avant que l’homme ne se rende sans faire de blessés. Retour sur le profil et les motivations de cet individu.
Une prise d’otages minutieusement préparée
Tout commence aux alentours de 11h15, lorsque le détenu, âgé de 37 ans, parvient à introduire des armes artisanales dissimulées sous un bandage pour accéder à l’infirmerie. Sous la menace de ces « pics artisanaux », il prend en otage cinq personnes. Une médecin sera libérée vers 15 heures, mais ce n’est qu’à 16 heures que la situation prend fin, avec la reddition du preneur d’otages.
Les premières investigations pointent un mécontentement lié à un refus de transfert vers une autre prison. Toutefois, le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau, a précisé qu’aucune demande officielle de transfert n’avait été enregistrée.
Qui est Irwing S. ?
Originaire du Guyana, un pays d’Amérique du Sud voisin de la Guyane française, Irwing S. purgeait une peine de 18 ans de réclusion criminelle pour viol sous la menace d’une arme, prononcée en appel. Libérable en 2031, il avait déjà un lourd passé judiciaire, incluant des condamnations pour violences et vol aggravé.
Décrit comme un détenu impulsif et violent, il avait été signalé pour des incidents en détention, notamment à la prison de Saint-Maur (Indre). Selon le préfet de police des Bouches-du-Rhône, cet individu représentait une véritable dangerosité en raison de son comportement imprévisible.
Quelles suites judiciaires ?
Désormais placé en garde à vue, Irwing S. sera interrogé par la Brigade de répression du banditisme (BRB). Les enquêteurs tenteront de comprendre les détails et les motivations de cet acte. À l’issue de sa garde à vue, il sera déféré au parquet de Tarascon. Cette prise d’otages pourrait entraîner un alourdissement significatif de sa peine.
Une situation sous contrôle mais préoccupante
Aucune blessure n’a été signalée parmi les otages ou le personnel, mais cet incident met une nouvelle fois en lumière les problématiques liées à la sécurité dans les établissements pénitentiaires, notamment face aux détenus jugés dangereux.