Malgré les pluies récentes et celles prévues pour le long week-end de l’Ascension, les nappes phréatiques du Var demeurent à des niveaux extrêmement bas.
Les varois craignent pour leur piscines à causes des nappes phréatiques basses – CREDIT : Var Actu
Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) indique que ces averses ont permis de générer des épisodes de recharge, repoussant ainsi le début de la période de vidange dans les zones les plus arrosées.
Néanmoins, une nouvelle annonce du BRGM ce mercredi 17 mai indique que la situation des nappes phréatiques françaises reste préoccupante, avec un pourcentage alarmant de 68% se situant à des niveaux insuffisants au 1er mai, malgré les précipitations abondantes de ces deux derniers mois dans certaines régions.
Un mois auparavant, l’organisme avait déjà tiré la sonnette d’alarme, signalant que 75% des nappes étaient modérément basses ou très basses, avec un risque avéré de sécheresse estivale pour certaines régions. Les Varois craignent pour cet été, traditionnellement les varois sont attachés à leur piscines mais les nappes phréatiques sont très basses cet année.
Au 1er mai, seulement 17% des nappes affichent des niveaux supérieurs aux normales mensuelles (contre 8% en mars), tandis que 68% des nappes demeurent modérément basses à très basses, dont 20% se situent à des niveaux très bas (contre 19% en mars), selon les données fournies par le BRGM.
Le BRGM souligne que la situation en ce début de printemps est plus déficitaire par rapport à l’année précédente, où seulement 58% des nappes se situaient en dessous des normales au mois d’avril.
Face à l’approche de l’été, le Var doit une nouvelle fois prendre des mesures pour faire face à la pénurie d’eau. La majorité du département a été placée en alerte sécheresse renforcée, affectant 85 communes sur 153.
Les services de la préfecture précisent que le déficit hydrique sévère observé depuis deux ans dans le sud-est de la France a donné lieu à une sécheresse sans précédent dans le Var, tant en termes de durée que d’ampleur. Cette sécheresse s’est intensifiée ces derniers mois, avec un hiver particulièrement sec dans le département.
Rien qu’au mois d’avril, le déficit hydrique a atteint près de 80%, après avoir atteint 75% en mars.
Max Bauer, président de la CR PACA, explique que les précipitations ont été pratiquement inexistantes depuis le début de l’année, ce qui a empêché toute recharge significative des nappes phréatiques, les laissant ainsi insuffisamment préparées pour affronter l’été. Les agriculteurs du Var et des départements voisins seront donc confrontés à de nouvelles restrictions d’arrosage, entraînant inévitablement des conséquences économiques considérables et une baisse de la production agricole.