Pourquoi le taux d’IVG en Provence-Alpes-Côte d’Azur est le plus élevé de France ?
Par Mylène Loubas|2024-06-06T19:59:26+02:00Publié le jeudi 28 septembre 2023 à 9h08|Catégories : Santé|Mots-clés : Var|
Les statistiques récentes dévoilent une réalité frappante : en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), le taux de recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) demeure le plus élevé de France métropolitaine.
ivg paca – CREDIT : Var Actu
Pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans, le taux est de 22,6 en PACA contre 16,2 pour l’ensemble du pays en 2022. Le nombre total d’IVG en France en 2022 est de 234 300, soit une augmentation considérable comparée aux années précédentes.
Les facteurs derrière cette hausse
Bien que l’allongement de deux semaines du délai légal pour recourir à l’IVG ait été mis en avant, ce facteur ne suffit pas à expliquer cette hausse. En effet, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), les IVG tardives ne représentent que « moins d’un cinquième du surplus observé par rapport à l’année 2021 ». La Drees note également une hausse plus marquée du taux de recours parmi les femmes âgées de 20 à 29 ans, soulignant l’impact potentiel d’autres variables, comme le niveau socio-économique et l’accessibilité aux soins de santé.
Des raisons complexes
Les taux d’IVG peuvent varier considérablement d’une région à l’autre, reflétant une combinaison de facteurs allant de la densité médicale à la précarité économique. En PACA, la précarité pourrait être l’un des facteurs clés, comme le suggère la dernière étude de l’Insee sur le niveau de vie des ménages. La région affiche un taux de pauvreté de 17,3 %, ce qui pourrait contribuer à la difficulté des femmes à accéder à des moyens de contraception efficaces et à des informations précises sur le cycle menstruel.
Convergence des problématiques
Ce constat soulève la question cruciale de l’accès aux soins et à l’information en PACA. Bien que la région ne soit pas aussi rurale que d’autres, les zones alpines sont moins pourvues en médecins, ce qui pourrait influencer le taux d’IVG. De plus, l’inégalité en termes d’offre médicale entre les territoires doit être prise en compte, tout comme les questions socio-économiques.
