Le tribunal administratif oblige l’État à dépolluer les anciens sites industriels des Calanques d’ici 2028, un tournant pour la protection de l’environnement.
Dépollution Calanques Marseille / Legré-Mante – CREDIT : Google Maps
Le tribunal administratif de Marseille a prononcé une décision majeure pour l’environnement. L’État devra prendre en charge la dépollution des anciens sites industriels situés sur le littoral sud de Marseille, au cœur du parc national des Calanques, avant l’année 2028. Cette décision représente une avancée significative dans la lutte contre les pollutions historiques et la protection de l’un des joyaux naturels de la région.
Des hectares de friches à réhabiliter
Les terrains concernés couvrent une superficie de 29 hectares, répartis entre Mont Rose et Callelongue, ainsi qu’à la Madrague de Montredon. Ces sites, abandonnés depuis des années, sont gravement pollués par des résidus industriels contenant des substances toxiques telles que des métaux lourds, de l’amiante et d’autres produits dangereux. Leur remise en état est devenue essentielle pour préserver l’environnement et la santé publique.
Outre l’obligation imposée à l’État, le tribunal a également contraint les propriétaires privés d’un ancien site industriel de la Madrague à entreprendre des travaux de dépollution dans un délai réduit. Ces actions combinées visent à débarrasser ces zones des éléments nuisibles accumulés au fil des décennies.
Un impact environnemental et social
La pollution sur ces sites représente un problème de santé publique majeur pour les habitants des environs. Cependant, malgré les attentes des riverains, la justice n’a pas prévu d’indemnisations pour les populations locales affectées par ces pollutions. Cette décision, bien qu’historique pour la protection de l’environnement, laisse les victimes potentielles sans reconnaissance financière des préjudices qu’elles auraient pu subir.
Une échéance à surveiller
La dépollution de ces zones, en plein cœur d’un parc naturel protégé, est une tâche complexe et coûteuse. Elle nécessitera des techniques avancées pour éliminer les contaminants tout en préservant la biodiversité locale. Les autorités et les acteurs privés concernés sont désormais sous pression pour respecter les délais imposés, alors que les associations environnementales resteront attentives au suivi des opérations.