Philippe Schreck, député RN du Var, provoque l’indignation en comparant les juges à des mollahs et en appelant à l’insurrection.

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Philippe Schreck justice Marine Le Pen – CREDIT : VarActu

Les déclarations du député RN Philippe Schreck ont suscité une vive indignation dans le Var, alors qu’il qualifie les juges de « mollahs » et appelle à « l’insurrection », après la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics.

Des propos explosifs à la suite de la condamnation de Marine Le Pen

Le 31 mars, la décision du tribunal de Paris a condamné Marine Le Pen à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, assortie de cinq ans d’inéligibilité et d’une amende de 100 000 euros. Cette condamnation, rendue avec exécution provisoire, sanctionne un détournement de fonds publics évalué à 2,9 millions d’euros sur onze ans. Le Rassemblement National, en tant que parti, a également été condamné à 2 millions d’euros d’amende.

En réaction, Philippe Schreck, député RN de la 8e circonscription du Var, a multiplié sur X (anciennement Twitter) des publications virulentes à l’encontre des magistrats. Il y évoque une « dictature des juges », accuse « trois mollahs du droit » d’avoir supprimé la démocratie et va jusqu’à appeler le peuple à « se soulever ». Il assimile même la décision judiciaire à une tentative de manipulation des élections présidentielles de 2027.

Réactions outrées du PCF et de LFI

Ces propos n’ont pas tardé à faire réagir. Dans un communiqué commun, la Fédération du Var du PCF et la section de la Dracénie dénoncent fermement ces attaques. Ils rappellent que « personne n’est au-dessus des lois » et soulignent l’importance de la séparation des pouvoirs. Ils considèrent que les déclarations de Philippe Schreck « attaquent l’État de droit » et qu’il « déshonore sa fonction d’élu ». Les communistes apportent également leur soutien aux magistrats, notamment ceux de Draguignan, qui ont eux-mêmes dénoncé publiquement les pressions subies.

Selon eux, l’appel à l’insurrection est d’une gravité extrême, mettant directement en cause les fondements de la République. Ils appellent à ce que ces propos ne restent pas sans conséquences.