L’oligarque russe Alexeï Kouzmitchev, proche de Vladimir Poutine, se retrouve dans le collimateur de la justice française. Ce mercredi, il a été mis en examen à Paris pour blanchiment de fraude fiscale aggravée et présomption de blanchiment. Une affaire qui suscite de nombreuses interrogations et qui pourrait avoir des répercussions importantes.
Alexeï Kouzmitchev perquisitions, ici en photo – CREDIT : Wikimedias commons
L’enquête en cours, Alexeï Kouzmitchev a subi des perquisitions
Alexeï Kouzmitchev, 61 ans, est un grand actionnaire du conglomérat Alfa Group, qui comprend notamment la banque Alfa Bank, l’un des plus grands contribuables de Russie. L’Union européenne l’a placé sur la liste des personnes ciblées par des sanctions le 15 mars 2022, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Lundi, il a été interpellé à Saint-Tropez dans le Var et placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet national financier (PNF). Des perquisitions ont également été réalisées en plusieurs lieux, notamment dans le Var et au domicile parisien de M. Kouzmitchev. À l’issue de 48 heures de garde à vue, il a été présenté à des juges d’instruction financiers parisiens qui l’ont mis en examen.
Les enquêteurs cherchent à déterminer si Alexeï Kouzmitchev a utilisé des montages financiers complexes pour dissimuler des revenus et échapper ainsi à l’impôt. Ils s’intéressent également à ses relations avec d’autres oligarques russes et à ses investissements en France.
Les réactions du Kremlin et de l’avocat
Le Kremlin s’est dit prêt à « protéger les droits » de l’homme d’affaires russe. Son avocat, de son côté, n’a pas souhaité s’exprimer.
Ce qu’il faut retenir
Cette affaire est à suivre de près, car elle pourrait avoir des conséquences importantes pour Alexeï Kouzmitchev, mais aussi pour ses relations avec le président russe Vladimir Poutine. L’enquête en cours devrait permettre d’en savoir plus sur les soupçons de blanchiment qui pèsent sur lui.