Patricia Miralles, ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, était en déplacement à Toulon pour échanger avec le monde combattant. Une visite marquée par des annonces fortes et une volonté de renforcer la transmission aux jeunes générations.

Patricia Miralles à Toulon – CREDIT : Préfet du Var
Ce lundi 24 février 2025, Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, s’est rendue à Toulon pour un échange avec les représentants du monde combattant. Une visite placée sous le signe de la transmission et de la reconnaissance envers celles et ceux qui ont défendu la Nation.
Un engagement sans faille envers les anciens combattants
Lors de cette rencontre, la ministre a tenu à saluer l’engagement des anciens combattants d’hier et d’aujourd’hui, soulignant leur rôle essentiel dans le lien entre la société et l’armée. S’exprimant devant les autorités locales et les représentants des associations combattantes, elle a déclaré :
« Vous, représentants du monde combattant, vous employez inlassablement à faire vivre et cultiver notre histoire combattante. De cela, je veux vous remercier sincèrement, car, vous le savez comme moi : il n’y a pas d’armée moderne sans mémoire combattante, et surtout sans tous ceux qui la portent et qui l’incarnent. »
La transmission aux jeunes générations, une priorité
Patricia Miralles a insisté sur l’importance du devoir de mémoire et du rôle des anciens combattants dans la sensibilisation des jeunes générations à l’histoire militaire et aux valeurs républicaines. Citant l’historien Marc Bloch, elle a rappelé que :
« L’incompréhension du présent naît fatalement de l’ignorance du passé. »
Elle a ainsi exhorté les anciens combattants à poursuivre leur mission de transmission, en mettant en avant le travail des associations qui organisent des visites scolaires de monuments et de cimetières militaires, ou encore qui œuvrent à la participation des jeunes aux cérémonies commémoratives.
Un soutien renforcé pour les blessés de guerre et les OPEX
La ministre a également abordé la question du soutien aux blessés de guerre, affirmant avoir initié un changement profond pour l’Œuvre nationale du Bleuet de France, qui fête ses 100 ans cette année. Elle a réaffirmé son engagement à ne pas laisser cette « petite fleur bleue » se faner, en appelant à un effort collectif pour accroître la collecte en faveur des militaires blessés, des victimes du terrorisme et des familles endeuillées.
Concernant la reconnaissance des anciens combattants des Opérations Extérieures (OPEX), elle a souligné la nécessité de leur donner toute leur place dans la mémoire collective :
« Contrairement aux militaires qui se sont battus pour la France en Indochine ou en Algérie, les soldats qui ont combattu dans des zones extérieures ces dernières décennies ne sont pas ceux auxquels les citoyens de notre pays pensent spontanément lorsqu’ils songent aux ‘anciens combattants’. »
Elle a appelé à réparer cette injustice et à mieux intégrer ces combattants dans l’histoire nationale.
Des mesures concrètes pour améliorer la reconnaissance et le soutien
Patricia Miralles a rappelé les actions menées sous son ministère pour faciliter l’accès aux aides et aux dispositifs d’accompagnement des combattants et de leurs familles. Elle a notamment mis en avant le développement des maisons Athos, structures d’accueil pour les blessés psychiques, dont une nouvelle ouverture est prévue près de Colmar grâce à un budget renforcé d’un million d’euros.
Elle a également évoqué sa participation récente aux Invictus Games à Vancouver, un événement sportif international destiné aux militaires blessés, illustrant son engagement concret sur le terrain :
« Lorsque je dis que je me tiens aux côtés de nos blessés, ce ne sont pas des paroles en l’air. Je suis là, à leurs côtés, aux côtés de leurs familles, pour les épauler et leur témoigner le soutien de l’État. »
Une mémoire combattante au cœur des priorités gouvernementales
Enfin, la ministre a rappelé son rôle dans la préservation et la valorisation de la mémoire combattante. Elle a mis en avant plusieurs actions marquantes, comme les panthéonisations récentes (notamment celle de Josephine Baker et prochainement de Robert Badinter et Marc Bloch), ainsi que la délocalisation de certaines cérémonies nationales pour les rendre plus accessibles à tous.
Évoquant la loi de février 2022 sur la réparation et la reconnaissance des Harkis, elle a souligné la volonté du gouvernement de transformer les paroles en actes concrets :
« Si j’ai eu l’honneur de porter cette loi à l’Assemblée nationale, si les Harkis ont pu bénéficier de ces indemnisations pour leurs années passées dans les camps, c’est parce que le Président de la République a voulu marquer un tournant historique dans l’attention que la France porte aux Harkis et à leur histoire. »
Une reconnaissance réaffirmée et des perspectives d’avenir
En conclusion, Patricia Miralles a renouvelé son engagement à défendre la mémoire combattante et à soutenir les anciens combattants dans toutes leurs démarches. Elle a insisté sur le rôle clé qu’ils jouent dans la cohésion nationale et la transmission des valeurs républicaines.
« Votre engagement passé et présent, l’État doit répondre par le soutien, la reconnaissance et la réparation. Clemenceau le disait déjà il y a plus d’un siècle : vous avez des droits sur nous. »
Avec cette visite dans le Var, la ministre a envoyé un message clair : la mémoire et les anciens combattants restent une priorité gouvernementale, tant dans la reconnaissance symbolique que dans les mesures concrètes pour améliorer leur quotidien.