Un jeune de 23 ans a été condamné à une peine d’emprisonnement vendredi 21 juillet pour son rôle dans les violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel à La Seyne-sur-Mer. Les autorités municipales n’ont pas demandé de dommages et intérêts dans cette affaire.
Tribunal de Toulon / Illustration émeute de La Seyne – CREDIT : Var Actu
Apparaissant visiblement touché après trois semaines de détention préventive, le jeune homme a été jugé pour son implication dans l’émeute qui a eu lieu dans le quartier de Berthe à La Seyne-sur-Mer, le soir du 30 juin 2023. Me Régis Durand, avocat représentant un officier de police blessé lors de l’arrestation du prévenu, a décrit une scène de « véritable émeute », avec des tirs de mortiers d’artifice et des tentatives d’incendie du mobilier urbain.
L’émeute à La Seyne
L’accusé, qui a été arrêté avec deux mineurs (qui seront jugés par le tribunal pour enfants), est soupçonné d’avoir incendié un conteneur à poubelles. Il a nié ces allégations, affirmant qu’il était sur place pour retrouver des amis. Il a expliqué sa résistance lors de l’arrestation par la peur qu’il ressentait, une explication que la procureure a tournée en dérision lors de l’audience.
Le sac du jeune homme contenait une cagoule, une paire de gants et deux marteaux. Le ministère public a souligné l’importance du contexte, rappelant que le décès de Nahel, tué par un policier à Nanterre, avait déclenché les émeutes. La procureure a déclaré que le prévenu avait complètement instrumentalisé cet événement.
L’avocate de la défense a critiqué la procédure, faisant référence à « une jeunesse abreuvée d’inepties sur les réseaux sociaux » et soulignant que l’accusé n’était pas vu en train de mettre le feu dans les éléments de preuve présentés. Elle a également noté l’absence de demande de réparation de la part de la mairie.
En pleurs, l’accusé a présenté des excuses à la cour. Il a finalement été condamné à six mois de prison, avec une révocation de six mois de sursis pour une condamnation antérieure pour vol et rébellion en 2019. Cela signifie qu’il devra purger un total de douze mois, avec une possibilité d’aménagement de peine.