L’ouverture de la ligne directe Paris-Berlin révèle une fois de plus les lacunes du réseau ferroviaire français, obligeant les Toulonnais à passer par Paris pour rejoindre de nombreuses destinations.
le TGV et le « tout Paris »- CREDIT : Var Actu
La ligne ferroviaire directe reliant Paris à Berlin vient d’être inaugurée, offrant un trajet en train sans correspondance entre les deux capitales européennes. Une avancée significative pour les voyageurs parisiens, mais qui illustre une fois de plus la centralisation excessive du réseau ferroviaire français, obligeant les Toulonnais, comme beaucoup d’autres provinciaux, à passer par Paris pour rallier Berlin, mais aussi Strasbourg ou Brest.
Un réseau centré sur Paris : une réalité frustrante
Alors que l’ouverture de cette nouvelle ligne est saluée comme une avancée pour le ferroviaire européen, elle met en lumière une des faiblesses criantes de l’organisation du réseau français. Pour un toulonnais, tout voyage vers une grande ville française ou européenne en dehors du sud-ouest (et encore…) passe obligatoirement par Paris. Cette centralisation, héritée de décennies de politiques de transport, rallonge considérablement les trajets et complique la vie des habitants de la province.
Que ce soit pour rejoindre Strasbourg, Berlin ou même Brest, Le Mans, la case Paris est incontournable. Les Toulonnais doivent souvent prévoir une première étape vers la capitale, ce qui allonge la durée du voyage, augmente les coûts, et engendre une fatigue supplémentaire . Pour rallier Berlin en train, il faudra d’abord effectuer près de 4 heures de trajet jusqu’à Paris, avant d’enchaîner avec les 7 heures de voyage vers la capitale allemande, avec changement de gare.
Une alternative peu écologique et inefficace
Cette dépendance au « tout-Paris » va à l’encontre des enjeux actuels de transition écologique. Alors que le train est promu comme une alternative durable à l’avion, les toulonnais et autres habitants de la province sont pénalisés par des correspondances obligatoires et des trajets inefficaces. Paradoxalement, prendre un vol direct de Marseille à Berlin reste plus rapide, moins coûteux et plus pratique que de passer par le réseau ferroviaire.
Une demande de régionalisation du réseau
Pour les toulonnais, ce déséquilibre met en lumière le besoin urgent de développer des lignes transversales reliant directement les grandes métropoles françaises ou européennes sans passer par Paris. Des liaisons comme Lyon-Strasbourg, Marseille-Bordeaux ou Nice-Toulouse permettraient de réduire la centralisation actuelle et d’offrir des solutions de voyage réellement adaptées à toute la population.
Bien de se renseigner un peu – pour faire Marseille Berlin , on fait marseille strasbourg et on change à strasbourg pas paris
Si on veut faire marseille brest et bien on change à Rennes …