La campagne de vaccination contre le papillomavirus pour les élèves de 5ème est reconduite dans le Var, avec un objectif de 80 % d’enfants vaccinés d’ici 2030.
campagne vaccination papillomavirus – CREDIT : VarActu
La campagne de vaccination contre le papillomavirus (HPV) dans les collèges, visant les élèves de 5ème, sera reconduite pour cette nouvelle année scolaire dans le Var, comme l’ont annoncé les ministères de la Santé et de l’Éducation nationale. Après un début difficile l’an dernier, cette initiative reste cruciale pour lutter contre les cancers provoqués par ce virus.
Un démarrage difficile, mais une progression notable
L’année dernière, lors de la première édition de cette campagne, le ministère de la Santé avait pour objectif de vacciner au moins 30 % des élèves de 5ème contre le papillomavirus, responsable de nombreux cancers tels que ceux du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, de l’ORL et de l’anus. Cependant, les chiffres provisoires de février montraient que seulement 10 % des élèves avaient reçu une première dose au sein des collèges. Malgré ce début poussif, la situation a évolué positivement grâce à une couverture vaccinale plus large, notamment en cabinet médical.
Selon les données de Santé publique France, la couverture vaccinale a progressé de 17 points chez les filles et de 15 points chez les garçons de 12 ans au cours de la première phase de vaccination. Près de 420 000 adolescents de 12 ans, soit 48 %, ont ainsi reçu une première dose de vaccin. Ces résultats ont encouragé le gouvernement à reconduire la campagne pour cette année scolaire.
Une organisation renforcée pour atteindre les objectifs
Cette année, la vaccination sera de nouveau proposée gratuitement à tous les élèves de 5ème, sous la coordination des Agences régionales de santé (ARS) et des rectorats. Le schéma vaccinal comprend deux doses, espacées d’au moins cinq mois, pouvant être administrées sur une ou deux années scolaires, selon l’organisation régionale.
La campagne sera menée par des professionnels de santé extérieurs aux établissements scolaires, une mesure prise pour rassurer les parents après les incidents de l’an passé. Le décès tragique d’un collégien près de Nantes, suite à un malaise post-vaccinal, avait en effet affecté la participation, en particulier dans les collèges privés. Néanmoins, ces établissements ont désormais accepté de participer à la campagne, à condition que l’organisation soit entièrement gérée par les équipes de l’ARS.
Sensibilisation des parents : un enjeu clé
Pour garantir le succès de la campagne, l’accord écrit des deux titulaires de l’autorité parentale est requis. Les autorités ont déjà commencé à sensibiliser les parents à la fin de l’année scolaire précédente et prévoient d’envoyer un second courrier informatif dans les jours à venir. L’objectif ambitieux du gouvernement reste de vacciner 80 % des enfants d’ici 2030.