Les radars en France fêtent leurs 20 ans, avec un focus sur les Alpes-Maritimes, détenteur du radar le plus rentable du pays.
radar plus rentable – CREDIT : Var Actu
À l’occasion des 20 ans de l’installation des radars en France, un focus est fait sur les Alpes-Maritimes, où se trouve le radar le plus rentable du pays. Ce dispositif, qui a généré des millions d’euros de recettes, suscite des réactions variées, allant de la réprobation à la compréhension, en fonction de son efficacité en matière de sécurité routière.
Les sentinelles de la route
Depuis deux décennies, les radars sont devenus une partie intégrante du paysage routier français. En 2022, ils ont engendré près de 14 millions de procès-verbaux, pour un total de recettes avoisinant les 900 millions d’euros. Dans les Alpes-Maritimes, 47 radars sont actuellement en fonction, dont 36 dédiés à la surveillance de la vitesse. Le département détient même le record du radar le plus actif de France, situé sur l’autoroute au niveau de Cagnes-sur-Mer, avec 205 510 flashs en 2020.
Les critères d’implantation
Contrairement à ce que certains pourraient penser, le critère de « rentabilité » ne figure pas parmi les raisons qui motivent l’implantation d’un radar. Les autorités assurent que chaque installation est soigneusement analysée en fonction des caractéristiques de la route et du comportement des automobilistes. Dans les Alpes-Maritimes, la forte accidentalité routière justifie la présence du radar de Cagnes-sur-Mer, qui a enregistré 96 648 infractions du 1er janvier au 31 août de cette année.
Répartition des recettes
Les amendes générées par les radars ne sont pas uniquement destinées à remplir les caisses de l’État. En 2021, 11,5 % des recettes ont été utilisées pour le désendettement de l’État, tandis que le reste est réparti entre diverses institutions, telles que l‘Agence de financement des infrastructures de transports de France, les collectivités territoriales, la Délégation à la sécurité routière et le fonds de modernisation pour l’investissement en santé.
Efficacité et prévention
Si la mortalité sur les routes a drastiquement baissé avec l’introduction des radars, la courbe semble stagner ces dernières années, avec 3 267 décès enregistrés malgré la présence de 4 600 radars sur le territoire national. Pourtant, la vitesse reste une des principales causes d’accidents mortels, particulièrement dans les Alpes-Maritimes où les conducteurs de deux-roues motorisés sont les plus affectés. Des ateliers et des stages de sensibilisation sont régulièrement organisés pour tenter de sauver des vies.