Opération inédite en France et Belgique : démantèlement d’un réseau de trafic d’armes fabriquées par imprimantes 3D, avec 14 arrestations et saisie d’armes.

trafic d’armes 3D – CREDIT : Var Actu

Dans une opération sans précédent sur le territoire français, les forces de l’ordre ont mis à jour un réseau sophistiqué de trafic d’armes fabriquées grâce à des imprimantes 3D. Quatorze suspects ont été arrêtés en France et en Belgique, suite à une enquête d’un an menée par les gendarmes spécialisés dans la lutte contre les criminalités numériques. La saisie comprend sept armes 3D complètes, huit imprimantes 3D, ainsi que vingt-quatre armes conventionnelles, dévoilant l’étendue et la sophistication de ce trafic.

Un réseau avec des racines dans le Var

L’enquête a démarré suite à la surveillance des échanges sur le réseau crypté Télégram, centrée autour d’un individu originaire du Var, désormais établi en Belgique. Ce jeune homme de 26 ans, suspecté d’être à la tête du réseau, faisait fabriquer des armes en pièces détachées, expédiées ensuite par la poste à une clientèle principalement composée de jeunes de moins de 30 ans, idéologiquement proches du mouvement libertarien américain.

Des armes bon marché mais dangereuses

Le marché noir de ces armes imprimées en 3D semble être motivé par des raisons économiques, une arme pouvant être vendue entre 1.000 et 1.500 euros sur le dark web, alors que son coût de fabrication ne dépasse pas les 150 euros. Bien que ces armes soient moins précises et donc moins prisées par le grand banditisme, elles représentent une menace réelle. À Marseille, une telle arme a été utilisée dans un règlement de comptes, bien que la cible n’ait pas été atteinte.

L’inquiétude des autorités

Cette affaire soulève de sérieuses préoccupations chez les autorités françaises, notamment en raison de la facilité de fabrication et de la disponibilité des plans sur Internet. Le phénomène, bien que pas nouveau, prend une ampleur préoccupante, les reproductions étant quasiment identiques aux modèles originaux.

Un trafic bien organisé et diversifié

L’organisation du réseau était bien rodée, impliquant des fabricants, des intermédiaires, et des acheteurs variés, incluant des collectionneurs et des individus liés au trafic de stupéfiants. Pour éviter la détection, les pièces d’armes étaient envoyées séparément aux acheteurs, une stratégie qui témoigne de la sophistication de ce trafic illicite.

Cette opération marque une victoire importante pour les autorités dans la lutte contre la criminalité numérique et le trafic d’armes. Elle met en lumière la nécessité d’une vigilance constante et d’une adaptation des méthodes d’enquête pour faire face aux technologies émergentes.