Face à un défi majeur pour l’aéroport Toulon-Hyères, le maire d’Hyères, Jean-Pierre Giran, a pris la plume pour exprimer directement ses inquiétudes au président Emmanuel Macron. Depuis le retrait d’Air France et l’arrivée de Transavia en 2021, l’aéroport a vu une chute significative de son trafic passager, un enjeu crucial pour la région et ses habitants.
Un cri d’alerte pour l’aéroport Toulon-Hyères
Jean-Pierre Giran décrit une situation alarmante pour l’aéroport, conçu pour plus d’un million de voyageurs annuellement, mais qui n’en accueille actuellement que 300 000. La transition d’Air France à Transavia est, selon lui, la cause d’une baisse drastique de la qualité de service, marquée par des annulations imprévues et une diminution notable du nombre de vols, notamment vers Paris. L’été 2023 a vu une réduction de 25% des sièges disponibles, et l’hiver 2023/2024, une diminution de 42%, avec seulement un vol aller le matin et un vol retour le soir.
Un territoire sacrifié ?
Le maire déplore ce qu’il perçoit comme un sacrifice de son territoire et des 450 000 résidents de la Métropole Toulon Provence Méditerranée, au profit des aéroports de Nice Côte d’Azur et de Marseille. Dans sa lettre au président, il appelle à des mesures urgentes pour sauvegarder l’avenir de l’aéroport Toulon-Hyères, vital pour le développement économique et le bien-être de la région.
La réponse de Transavia
Transavia reconnaît la saisonnalité marquée du marché, qui s’intensifie durant les mois d’été. La compagnie a dû adapter ses offres face à un taux de remplissage des vols insuffisant et des pertes économiques conséquentes. Malgré cela, Transavia assure maintenir une offre de 21 fréquences hebdomadaires pour l’été et a même introduit de nouvelles liaisons directes avec Brest, Nantes, et prochainement, Alger.
Enjeu régional majeur
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les aéroports régionaux dans le contexte actuel, entre impératifs économiques et nécessité de maintenir une offre de service répondant aux besoins des populations locales. La lettre du maire d’Hyères au président de la République souligne l’urgence d’une intervention pour préserver l’accessibilité et le dynamisme de cette région essentielle de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
