Un mois d’octobre pluvieux et chaud en France, avec records de précipitations et températures anormales.
météo octobre 2024 – CREDIT : VarActu
Un mois d’octobre atypique vient de s’achever en France, marqué par des précipitations intenses et une hausse des températures. Avec 40 % de pluies en excès par rapport aux normales, ce mois a provoqué des inondations dans plusieurs régions tout en maintenant un climat particulièrement chaud pour la saison. Bien qu’il ne figure pas parmi les mois d’octobre les plus pluvieux, octobre 2024 a été ponctué de phénomènes météorologiques notables, créant une situation climatique inhabituelle.
Pluies records dans le sud et le centre de la France
Les précipitations ont battu des records dans diverses régions du sud et du centre de la France, avec des cumuls parfois trois fois supérieurs aux moyennes habituelles. Dans le sud-est, les Cévennes ardéchoises, le Var et les Alpes-Maritimes ont été particulièrement touchés. Le 28 octobre, la ville de Perpignan a enregistré 132 mm de pluie en une seule journée, représentant la moitié de son niveau annuel moyen de précipitations. Malgré cette abondance, la sécheresse historique persiste dans les Pyrénées-Orientales, et les pluies d’octobre n’ont pas permis de combler le déficit hydrique accumulé.
Dans la région du Centre-Est, un épisode cévenol d’une rare intensité entre le 15 et le 18 octobre a provoqué la mise en vigilance rouge de six départements. Près de 700 mm de pluie se sont abattus en seulement deux jours dans la ville de Mayres en Ardèche, établissant un nouveau record selon les données de Météo-France.
Des inondations jusque dans le bassin parisien
L’Île-de-France a elle aussi été fortement touchée, enregistrant le deuxième mois d’octobre le plus pluvieux depuis 1981. À Paris, les précipitations ont atteint 149 mm, tandis que des villes comme Trappes ont établi des records mensuels. La dépression Kirk, le 9 octobre, a accentué les inondations en Seine-et-Marne et dans l’Eure-et-Loir, aggravées par des vents violents allant jusqu’à 211 km/h dans les Pyrénées-Atlantiques.
Températures anormales et ensoleillement déficitaire
Parallèlement aux fortes pluies, les températures ont été inhabituellement élevées, avec une moyenne de 1,6 °C au-dessus des normales saisonnières. Météo-France décrit ce phénomène comme une « anomalie chaude », soulignant des températures minimales particulièrement élevées dans le Sud-Est. Ces valeurs s’inscrivent dans la continuité d’octobres anormalement chauds, à l’image de 2022 (+3,5 °C) et 2023 (+2,7 °C).
L’ensoleillement a aussi été en deçà de la normale, avec un déficit moyen de 20 %. Du côté positif, la Bretagne a bénéficié d’un excédent de lumière de 10 % à 20 %, en contraste avec les Pyrénées et le Pays de la Loire, qui ont souffert d’un manque de soleil.