Un accord entre les pompes funèbres et la Sacem impose une redevance pour la musique diffusée lors des obsèques, entraînant une hausse du coût des funérailles.

Redevance musique obsèques Sacem – CREDIT : Pixabay
Jusqu’à présent libre, la diffusion de musique lors des funérailles sera désormais soumise à une redevance. Un accord entre les Fédérations des Pompes Funèbres et la Sacem a abouti à la mise en place d’une taxe qui s’appliquera dès cette année. Une mesure qui, bien que symbolique en termes de coût, suscite des interrogations sur son application et son impact.
Une redevance instaurée pour la diffusion musicale
Selon BFMTV, cette nouvelle redevance vise à rémunérer les droits d’auteur sur les morceaux de musique diffusés pendant les cérémonies funéraires. La Sacem, qui gère ces droits en France, devrait ainsi collecter entre 700 000 et 800 000 euros par an grâce à cette taxe.
Pour les familles, cette mesure entraînera une légère augmentation du coût des obsèques. La redevance s’élèvera à 5 euros par cérémonie si un morceau est joué. Certaines entreprises de pompes funèbres envisagent également de la répartir sur l’ensemble de leurs clients, même ceux ne souhaitant pas diffuser de musique, ramenant alors le coût à 1 euro par personne.
Un hommage musical devenu incontournable
Aujourd’hui, il est très fréquent que des morceaux de musique soient diffusés lors des funérailles, permettant aux proches de rendre hommage au défunt avec des chansons chargées de souvenirs et d’émotion. En 2024, une étude menée par France Bleu et la coopérative Le Choix funéraire révélait les morceaux les plus joués lors des cérémonies funéraires. En tête du classement figurait « Puisque tu pars » de Jean-Jacques Goldman, suivie de « Le Paradis Blanc » de Michel Berger et « Mon vieux » de Daniel Guichard.
Toutefois, cette redevance ne concernera pas les musiques appartenant au domaine public, comme les œuvres classiques de Mozart, Beethoven ou Bach, qui pourront continuer d’être jouées librement.
Une mesure qui fait débat
Si le montant reste relativement faible, cette nouvelle taxe interroge sur son application et son caractère inéluctable pour les familles endeuillées. Certains dénoncent une taxation supplémentaire dans un moment déjà difficile, tandis que d’autres estiment normal de rémunérer les artistes et ayants droit.
Quoi qu’il en soit, cette mesure vient s’ajouter aux nombreux frais entourant les obsèques, un secteur où les coûts sont déjà une préoccupation majeure pour de nombreuses familles.