À Nice, un guetteur a été abattu en pleine nuit sur un point de deal. Son tueur présumé a reconnu les faits et avoué avoir été recruté pour 2 000 euros.

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Meurtre sur un point de deal à Nice – CREDIT : VarActu

Un homme a été tué par balles dans la nuit de samedi à dimanche à Nice, dans un contexte de rivalité entre trafiquants de drogue. L’auteur présumé, interpellé en possession d’un fusil à pompe, a reconnu les faits et affirmé avoir été payé pour exécuter cette mission. Deux jours plus tard, un groupe armé a été repéré dans le même quartier, entraînant plusieurs interpellations.

Une exécution sur fond de trafic de drogue

Le drame s’est déroulé dans la nuit du 1er au 2 février 2025, dans le quartier de Roquebillière à Nice. Selon Actu17, un individu armé d’un fusil à pompe a ouvert le feu près d’un point de deal. L’alerte a été donnée aux alentours d’1h du matin lorsque des coups de feu ont retenti rue Fenoglio-de-Briga.

Les policiers de la brigade anticriminalité (BAC), en surveillance dans le secteur, ont rapidement repéré un suspect en fuite. D’après le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, l’homme a sorti son fusil à pompe et l’a braqué en direction d’un policier. Ce dernier a riposté en ouvrant le feu, sans atteindre le fugitif, qui a finalement été interpellé route de Turin.

Non loin du lieu des tirs, les forces de l’ordre ont découvert un homme sans vie, assis sur une chaise habituellement utilisée par les guetteurs des points de deal. L’autopsie a révélé qu’il avait été atteint par deux balles de calibre 12. Sur place, des munitions supplémentaires de calibre 12 et 9 mm laissent supposer un échange de tirs.

Un tueur recruté pour 2000€

Placé en garde à vue, le suspect, un jeune homme de 20 ans originaire de Marseille, a reconnu être l’auteur des coups de feu. Il a expliqué avoir été envoyé par des tiers pour « impressionner » les occupants du point de vente en tirant en l’air. Pour cette mission, il devait recevoir une somme de 2 000 euros selon les informations d’Actu17. Cependant, il aurait été pris pour cible avant d’avoir pu effectuer sa démonstration de force, ce qui l’aurait poussé à riposter.

Mis en examen pour meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs, il a été placé en détention provisoire. L’enquête a été confiée au Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) des Alpes-Maritimes pour identifier les commanditaires et d’autres éventuels complices.

Une nouvelle opération de police deux jours plus tard

Dans la nuit du 3 au 4 février, la tension est montée d’un cran dans le quartier. Des riverains ont signalé un groupe armé d’une dizaine d’individus vêtus de noir et équipés de cagoules et de gants. Les policiers sont intervenus rapidement, provoquant la fuite des suspects.

Lors de leur progression, ils ont découvert une Kalachnikov, des munitions de calibre 7,62 mm ainsi qu’une petite quantité de stupéfiants. Quatre suspects ont été interpellés : trois mineurs âgés de 16 et 17 ans et un jeune homme de 22 ans, tous originaires du Val-d’Oise.

Durant leur garde à vue, deux d’entre eux ont reconnu être venus travailler sur le point de deal niçois, soulignant le caractère structuré et rémunérateur du trafic. Un guetteur pouvait ainsi percevoir entre 150 et 250 euros par jour, tandis que les vendeurs et les ravitailleurs touchaient entre 300 et 400 euros.

L’enquête se poursuit pour identifier d’éventuels autres protagonistes et remonter la filière d’approvisionnement en armes.