Un homme sous OQTF mis en examen pour viol et vol à Nice, identifié grâce à son ADN. L’affaire avait choqué la communauté universitaire.
viol nice OQTF – CREDIT : Police Nationale 83
Un homme de 29 ans, de nationalité tunisienne, sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), a été mis en examen à Nice pour viol, agression sexuelle et vol avec violences, selon Nice-Matin. L’individu a été placé en détention provisoire après sa comparution devant le juge des libertés et de la détention, dans le cadre d’une enquête qui a duré près de trois ans. Cette affaire a suscité une vive émotion au sein de la communauté universitaire de la ville.
Des faits qui remontent à janvier 2022
Les agressions ont eu lieu le 10 janvier 2022, aux abords de la faculté de Droit de Nice, avenue Robert-Schumann. Vers 22 heures, deux étudiantes d’une vingtaine d’années croisent l’individu, qui les attaque violemment. L’une des jeunes femmes est violée et dépouillée de ses affaires, tandis que la seconde est victime d’une tentative de vol sous la menace.
Un suspect identifié grâce à son ADN
La brigade criminelle du Service Local de Police Judiciaire (SLPJ) de Nice a mené une enquête minutieuse, en s’appuyant notamment sur une trace ADN retrouvée sur la victime de viol. Ce précieux indice n’a révélé son utilité que récemment, lorsque le suspect a été interpellé dans le cadre d’une autre affaire, liée à un trafic de stupéfiants. Son ADN a alors « matché » dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), permettant de le relier directement aux agressions de janvier 2022. Le procureur de la République de Nice a confirmé ce tournant décisif, soulignant l’importance de l’identification génétique dans ce type d’affaires.
Une université en émoi face à une série d’agressions
Cette agression s’inscrit dans un contexte tendu, car plusieurs incidents similaires avaient eu lieu entre le 11 et le 15 janvier 2022, entraînant la panique parmi les étudiants. Quatre plaintes avaient été déposées en quelques jours, et deux suspects avaient été interpellés à l’époque. L’un d’eux avait cependant été mis hors de cause, tandis que le second avait été jugé pénalement irresponsable pour raisons de santé mentale. L’université de Nice avait réagi à cette vague d’agressions en organisant des réunions pour renforcer la sécurité sur le campus et en diffusant des messages de prévention, notamment à destination des étudiantes.