Notre série sur les natifs célèbres toulonnais

Mireille Darc

Mireille Darc – CREDIT : Wikimedia Commons

Née le 15 mai 1938 à Toulon, Mireille Christiane Gabrielle Aimée Aigroz grandit dans un environnement modeste. Son père, jardinier, et sa mère, épicière, lui inculquent des valeurs de simplicité et de travail. Elle fréquente l’école de Valbourdin, puis le collège de jeunes filles de la ville. Très tôt, elle manifeste un intérêt pour les arts, notamment la danse. Cette passion la conduit à intégrer le Conservatoire d’art dramatique de Toulon, où elle obtient en 1957 un prix d’excellence, témoignant de son talent précoce.

L’ascension vers les sommets du cinéma français

En 1959, armée de son ambition et de son talent, Mireille Darc quitte sa ville natale pour Paris. Les débuts sont difficiles, ponctués de petits emplois pour subvenir à ses besoins. Cependant, sa persévérance paie lorsqu’elle décroche des rôles à la télévision, notamment dans « La Grande Bretèche » de Claude Barma en 1960. Le cinéma lui ouvre ensuite ses portes avec « Pouic-Pouic » en 1963, où elle partage l’affiche avec Louis de Funès et Jacqueline Maillan.

Sa collaboration avec le réalisateur Georges Lautner marque un tournant décisif dans sa carrière. Ensemble, ils réalisent une dizaine de films, dont « Galia » en 1965 et « La Grande Sauterelle » en 1966, qui lui vaudra son surnom emblématique. Sa silhouette élancée et son charisme naturel séduisent le public français, faisant d’elle une figure incontournable du cinéma hexagonal.

Une icône aux multiples facettes

Mireille Darc ne se cantonne pas aux rôles de femme fatale. Elle démontre une polyvalence remarquable, alternant entre comédies et drames. Son rôle dans « Le Grand Blond avec une chaussure noire » en 1972, aux côtés de Pierre Richard, reste gravé dans les mémoires, notamment grâce à sa célèbre robe noire au décolleté vertigineux. Sa relation professionnelle et personnelle avec Alain Delon, avec qui elle partage l’écran dans plusieurs films, ajoute une dimension supplémentaire à sa notoriété.

Un engagement humanitaire et une fin de vie discrète

Au-delà de sa carrière cinématographique, Mireille Darc s’investit dans des causes humanitaires, notamment en réalisant des documentaires sur des sujets de société sensibles. Elle s’éloigne progressivement des plateaux pour se consacrer à ces engagements, tout en menant une vie personnelle épanouie aux côtés de son époux, l’architecte Pascal Desprez. Elle s’éteint le 28 août 2017 à Paris, laissant derrière elle un héritage artistique indélébile