Le 16 novembre 2024, Naval Group a franchi une nouvelle étape majeure en livrant le Tourville, troisième des six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de la classe Suffren. Construit à Cherbourg et réceptionné par la Direction Générale de l’Armement (DGA), ce bâtiment rejoint ses prédécesseurs, le Suffren et le Duguay-Trouin, déjà en service actif à Toulon.
Un record de rapidité pour Naval Group
Ce qui distingue particulièrement la livraison du Tourville, c’est la rapidité de son processus. Entre sa première sortie en mer, le 12 juillet 2024, et sa remise officielle à la Marine nationale, seulement quatre mois se sont écoulés. Ce délai constitue un record pour Naval Group, qui avait mis deux ans à livrer le Suffren et un an pour le Duguay-Trouin.
Après des essais réalisés dans l’Atlantique, le Tourville a été réceptionné à Brest avant de prendre la direction de Toulon, port d’attache de tous les SNA français. Ces tests incluaient une phase de plongée statique pour vérifier la stabilité et la pesée du sous-marin, des essais dynamiques en surface et en immersion pour analyser sa vitesse et ses performances générales, ainsi que des vérifications poussées de son système de combat, incluant les armes et les capacités de communication.
Vers les essais opérationnels et l’admission au service actif
La Marine nationale entame désormais une nouvelle étape cruciale : les essais opérationnels du Tourville, qui s’étendront jusqu’en 2025. L’objectif est de tester ses performances militaires dans des conditions simulant les théâtres d’opérations réels. Si ces essais sont concluants, le Tourville sera admis au service actif courant 2025, renforçant ainsi les capacités de la flotte française.
La classe Suffren, un programme stratégique
La construction des trois derniers SNA de la classe Suffren se poursuit à Cherbourg. Le prochain, De Grasse, quittera le chantier en 2025 pour une livraison prévue en 2026. Les deux derniers sous-marins, qui reprendront les noms historiques Rubis et Casabianca, entreront en service respectivement en 2028 et 2030.
Ces nouveaux SNA remplaceront progressivement les sous-marins de type Rubis, dont certains ont déjà été retirés du service. L’Émeraude, actuellement en cours de désarmement, sera le prochain à quitter la flotte. Une fois la série complète livrée, l’escadrille des SNA bénéficiera d’une modernisation majeure, offrant à la France des capacités stratégiques renforcées pour les décennies à venir.
