Marseille : 23 membres présumés de la DZ Mafia, gang dominant du narcotrafic, déférés pour extorsion. Une opération dans un contexte de guerre des gangs.
La lutte contre le narcotrafic à Marseille se poursuit avec un nouveau coup de filet ciblant le gang DZ Mafia, considéré comme le plus puissant de la ville. Ce jeudi 21 novembre, 23 membres présumés du clan ont été déférés devant un juge d’instruction pour des faits d’extorsion en bande organisée, selon une source policière.
Extorsions et prise de contrôle de commerces
Ces individus sont accusés d’avoir participé à des tentatives de racket et de prise de contrôle de commerces et de boîtes de nuit pour le compte de la DZ Mafia. Cette organisation, qui domine actuellement le trafic de drogue marseillais, est connue pour son influence dans les quartiers et son recours à des méthodes violentes pour asseoir son pouvoir, notamment par l’extorsion.
Selon Le Parisien, 28 personnes avaient été interpellées lundi dans le cadre de cette affaire. Parmi elles, six étaient déjà incarcérées pour d’autres affaires de narcobanditisme et ont été extraites de leur cellule pour être entendues par les enquêteurs.
Une guerre des gangs sans merci
La DZ Mafia s’est imposée comme le gang dominant à Marseille, notamment après avoir pris l’ascendant sur le clan rival « Yoda ». Ces deux organisations criminelles sont au cœur d’une guerre sanglante pour le contrôle du trafic de drogue dans la cité phocéenne. En 2023, Marseille a enregistré un record de 49 « narchomicides », des meurtres liés à des règlements de comptes dans le cadre du narcotrafic.
Cette nouvelle opération intervient un mois après deux vagues d’interpellations visant la DZ Mafia. La première portait sur une enquête liée à un double meurtre à Marseille, tandis que la seconde faisait suite à une fusillade dans le Var pour le contrôle d’un point de deal.
Une riposte judiciaire et policière
Dans un contexte marqué par des violences récurrentes et des règlements de comptes entre gangs, les autorités intensifient leurs efforts pour démanteler les réseaux criminels marseillais. Les 23 individus déférés risquent des peines lourdes pour extorsion en bande organisée, un chef d’accusation qui traduit la détermination des enquêteurs à neutraliser ces organisations.
