Cet été, le littoral méditerranéen a été victime d’une apparente augmentation de la faune marine, avec des observations de tortues, requins, méduses et autres espèces sauvages. Que révèle cette présence accrue sur notre rapport à l’environnement ?
Mystère en mer des tortues entre autre – CREDIT : ville de Saint-Cyr-sur-Mer
Un mystère en mer
Un littoral méditerranéen plus animé que jamais
Des raies à Marseille, des tortues dans le Var et les Alpes Maritimes, un requin bleu à Hyères et d’innombrables méduses : autant d’observations qui semblent indiquer une recrudescence de la faune marine sur le littoral méditerranéen. Mais quelle est la véritable raison de cette apparente prolifération ?
Centre de réhabilitation de la faune sauvage à Antibes
À Antibes, le centre de réhabilitation de la faune sauvage, situé dans un ancien fortin sous la pinède, accueille des tortues marines échouées sur les plages. Sidonie Catteau, biologiste marine, y travaille sur la sauvegarde des tortues caouanes, avec un bilan positif de 20 reptiles marins sauvés en six ans.
Les tortues victimes de notre comportement
Malgré l’augmentation des pontes, les tortues marines subissent l’impact négatif des activités humaines. Sidonie Catteau pointe du doigt les déchets trouvés dans les estomacs des tortues, signe d’un environnement marin pollué.
Méduses : Des habitants anciens des océans
Fabien Lombard, scientifique et chercheur au laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer, explique que les méduses, présentes depuis plus de 600 millions d’années, sont sensibles aux courants et aux vents dominants, ce qui influence leur présence sur les côtes.
Les requins : victimes des réseaux sociaux et de la pêche
Julien Gasc, de l’association Ailerons, évoque l’effet des réseaux sociaux dans la perception d’une augmentation des requins. Il précise que la majorité des requins approchant les côtes sont blessés ou malades, et que la surpêche reste une menace majeure pour ces espèces.
Coexistence et protection : Un impératif écologique
Pour ces trois scientifiques, il est clair que le littoral méditerranéen n’est pas « envahi » par les espèces sauvages, mais leur présence accrue nous rappelle la nécessité de cohabiter respectueusement et de protéger ces espèces menacées.