L’hypothèse criminelle dans l’affaire Émile reste envisagée, les experts analysent les ossements pour déterminer les causes exactes de son décès.

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émile – CREDIT : Gendarmerie du Var

Plus d’un an après la disparition tragique du petit Émile dans les Alpes-de-Haute-Provence, les enquêteurs continuent de creuser toutes les pistes pour éclaircir les circonstances de son décès. L’hypothèse criminelle, initialement envisagée, reste toujours d’actualité, comme l’a souligné récemment le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.

Des expertises en cours pour déterminer la vérité

Les dernières avancées dans l’enquête concernent les analyses génétiques des ossements du garçonnet. Ces dernières ont été confiées à un laboratoire privé bordelais, sous la direction du professeur Christian Doutremepuich. Ce laboratoire a repris les expertises déjà réalisées par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) avec pour objectif de confirmer ou d’infirmer la présence d’ADN sur les ossements. Le but de ces recherches est notamment de vérifier si les restes de l’enfant ont pu être déplacés après sa mort, ce qui pourrait renforcer la thèse d’une intervention humaine dans ce drame.

En parallèle, les experts procèdent à l’analyse des vêtements d’Émile, retrouvés près du lieu de sa disparition. Les conclusions de ces examens sont attendues d’ici la fin du mois de septembre 2024, et devraient apporter des éclaircissements supplémentaires sur les circonstances entourant la mort de l’enfant.

La piste criminelle toujours sur la table

Malgré l’absence, pour l’heure, de nouvelles preuves accablantes, le procureur Jean-Luc Blachon a insisté sur le fait que « l’hypothèse criminelle est toujours d’actualité ». Les juges d’instruction continuent de superviser l’enquête, notamment en approfondissant les analyses techniques sur les ossements et les vêtements du petit garçon. De plus, de nouvelles auditions ont eu lieu récemment, et d’autres sont prévues. Toutefois, à ce jour, aucune garde à vue n’a été ordonnée.

Des caméras pour surveiller la zone

Pour affiner leurs conclusions, les enquêteurs ont installé des caméras dans la zone où les restes d’Émile ont été découverts en mars dernier. Ces dispositifs visent à observer la faune et la flore locales afin de déterminer si une activité animale pourrait expliquer certaines des anomalies observées. Cette approche permet également d’écarter ou de confirmer la thèse d’une intervention animale après la mort de l’enfant.