Les images de vidéosurveillance remettent en cause la version du motard impliqué dans la mort de Kamilya, 7 ans, à Vallauris.
vidéosurveillance motard mort Kamilya – PHOTO : VarActu
Le 29 août dernier, Kamilya, une fillette de 7 ans, a tragiquement perdu la vie alors qu’elle traversait un passage piéton à Vallauris, dans les Alpes-Maritimes. Le suspect, Matteo B., un étudiant en informatique de 19 ans, est accusé d’avoir percuté la fillette après avoir effectué une manœuvre dangereuse à moto. Alors qu’il est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, de nouveaux éléments, issus des images de vidéosurveillance, remettent en cause sa version des faits.
Un dépassement illégal et une roue arrière volontaire
Matteo B. aurait, selon les premiers éléments de l’enquête, dépassé une file de voitures de manière non réglementaire avant de percuter Kamilya, qui traversait sur un passage piéton. Il a affirmé que la roue avant de sa moto s’était soulevée involontairement, provoquant ainsi l’accident. Cependant, les vidéos de surveillance visionnées par la police apportent une version différente des événements.
Selon les observations des policiers, la moto de Matteo B. était en position normale au moment de l’accélération, son phare allumé et visible. Mais, quelques secondes plus tard, le phare disparaît, signe que la moto avait cabré. De plus, les images montrent le motard en train de manœuvrer pour maintenir l’équilibre sur une roue, ce qui suggère un cabrage volontaire, contredisant ainsi l’explication d’un incident involontaire. Cette observation soulève de sérieuses questions quant à l’intention du suspect au moment des faits.
L’hypothèse de l’utilisation du téléphone
Un autre élément crucial de l’enquête porte sur l’éventuelle utilisation du téléphone portable par Matteo B. lors de l’accident. Lors de son audience devant la chambre d’instruction le 10 septembre, le jeune homme a affirmé que son téléphone se trouvait sur un support fixé au guidon de sa moto. Toutefois, les enquêteurs, après avoir analysé les vidéos, ont remarqué un geste suspect : Matteo B. semble baisser la tête comme pour regarder un objet et manipuler quelque chose avec sa main gauche. Ce mouvement, noté par les policiers, pourrait laisser penser qu’il consultait ou tenait son téléphone au moment de l’accident, contredisant ses déclarations.
Une enquête en cours pour faire la lumière sur le drame
Ces nouveaux éléments apportés par la vidéosurveillance compliquent la défense de Matteo B., qui maintient que l’accident est dû à une perte de contrôle involontaire de sa moto. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations afin de déterminer précisément les circonstances de l’accident, et notamment si l’utilisation du téléphone a joué un rôle dans la tragédie.
On ne voit pas trop ce que cela change, bien au contraire : s’il était en train de consulter son téléphone, c’est bien que la roue levée est involontaire.