Dans une démonstration de solidarité et d’engagement sans précédent, 750 enseignants (500 selon les chiffres de la police) se sont réunis à Toulon, convergents vers la place de la Liberté.
Mobilisation enseignants Toulon – CREDIT : Var Actu
Une mobilisation des enseignants à Toulon
Ce rassemblement, né d’un appel à la grève dans l’Éducation nationale, a vu la participation d’enseignants du primaire et du secondaire unis par une cause commune. Ils prévoient une rencontre en intersyndicale avec le Directeur académique des services de l’Éducation nationale du Var (DASEN) pour discuter de leurs revendications.
L’appel à une meilleure inclusion dans l’éducation
Sophie, enseignante dans une école primaire à Hyères, partage sa frustration quant à la mission d’inclusion scolaire face à un manque criant de ressources. « L’idéal d’inclure chaque élève est louable, mais nous sommes loin de disposer des outils nécessaires pour le mettre en œuvre efficacement, » constate-t-elle. Cette situation met en lumière le fossé existant entre les aspirations pédagogiques et les capacités réelles sur le terrain.
Questionnement sur la répartition des élèves par niveau
Un professeur exerçant dans un collège de Toulon soulève des inquiétudes quant à la pratique de regrouper les élèves en fonction de leurs niveaux scolaires. La critique se porte sur une méthode jugée contre-productive : regrouper les élèves performants ensemble et faire de même avec ceux qui le sont moins. « Regrouper les élèves de cette manière ne fonctionne pas et mène à une forme de ségrégation au sein de l’établissement, » explique-t-il. Cette observation souligne une préoccupation majeure vis-à-vis de la justice et de l’efficience pédagogique dans l’éducation.
Réactions des enseignants
Les réactions des enseignants, bien que basées sur des expériences diverses, convergent vers un appel commun à plus de soutien et de reconnaissance de la part de l’administration. « Nous sommes sur le terrain tous les jours, face à des défis croissants sans les outils pour les relever, » confie Marie, une autre enseignante présente à la manifestation. « Il est temps que nos voix soient entendues et que des changements concrets soient apportés, » ajoute-t-elle, reflétant le sentiment général de frustration mais aussi d’espoir parmi ses collègues.
Lucas, un jeune enseignant en début de carrière, partage son inquiétude pour l’avenir : « Si rien ne change, comment pourrons-nous motiver nos élèves à croire en un système qui semble abandonner les plus vulnérables parmi eux ? » Cette question résonne comme un appel à l’action pour tous les acteurs du système éducatif français.
La mobilisation à Toulon est le symptôme d’un malaise plus profond au sein de l’Éducation nationale, révélant des enjeux cruciaux tels que l’inclusion, l’équité et la qualité de l’enseignement. Les enseignants demandent non seulement des moyens mais aussi une reconnaissance de leur rôle essentiel dans la société. Cette journée pourrait marquer un tournant dans le dialogue entre les éducateurs et les décideurs.