Mobilisation pour le retour du kiosque à « chichis frégis » à Toulon

À Toulon, Jamila Laronze lance une pétition pour le retour du kiosque à « chichis frégis », symbole gourmand de la ville, suscitant un élan de soutien local.

chichis frégis – CREDIT : Capture d’écran Facebook

À Toulon, une vague de nostalgie et de gourmandise se lève avec l’initiative de Jamila Laronze, une aide-soignante locale, qui se bat pour le retour du célèbre kiosque à « chichis frégis ».

Un souvenir enfoui

Depuis la fermeture en 2010 du kiosque historique, où la famille Guglielmi vendait ces délices, Jamila, comme beaucoup de Toulonnais, ressent un vide. « Le chichi frégi, ça me renvoie à mes 7 ans », confie-t-elle, évoquant la tradition de déguster ces beignets sucrés, longs de 15 centimètres, lors de promenades sur le cours Lafayette.

Une initiative personnelle

Lorsque la famille Guglielmi ferme sa boutique en 2022, Jamila se met en quête de repreneurs, sans succès. Elle décide alors de prendre les choses en main. Aide-soignante la nuit, elle consacre ses jours à maîtriser la recette des « chichis ». Après un an d’entraînement et de tests auprès de sa famille, elle se sent prête à relancer le kiosque.

Un appel au soutien

Face à un manque d’intérêt initial de la part des autorités locales, Jamila ne se décourage pas. Elle lance une pétition en ligne, relayée sur les réseaux sociaux, pour rassembler du soutien autour de son projet. Sa détermination est palpable : « Je ne suis pas pressée, mais très déterminée », affirme-t-elle.

Un héritage culinaire

Les « chichis frégis », beignets sucrés à base de farine de blé et de pois-chiche, sont une spécialité provençale créée à Toulon en 1907 par la famille Guglielmi. Ce « petit morceau frit », comme le traduit son nom provençal, a été popularisé au fil du siècle, devenant un symbole de la gourmandise locale.

Un engagement total

Si son projet aboutit, Jamila envisage même de quitter son métier pour se consacrer entièrement à sa passion. Son engagement pour la renaissance de ce kiosque témoigne de l’importance du patrimoine culinaire et de la mémoire collective des habitants de Toulon.