Mobilisation nationale contre les ZFE : les « Gueux » et les « Motards en Colère » dénoncent des mesures jugées antisociales, tandis que le gouvernement envisage des ajustements.

Mécontentement ZFE – CREDIT : VarActu
Ce dimanche 6 avril 2025, une vaste mobilisation s’est déroulée à travers la France pour protester contre les Zones à Faibles Émissions (ZFE). Initiée par le collectif citoyen « Les #Gueux », fondé par l’écrivain Alexandre Jardin, et soutenue par la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), cette action visait à dénoncer les mesures jugées discriminatoires des ZFE.
Une contestation d’ampleur nationale
Les manifestations ont eu lieu simultanément dans plusieurs grandes villes françaises. À Paris, les protestataires se sont rassemblés devant l’Hôtel de Ville, tandis qu’à Lyon, le rendez-vous était fixé devant le siège de la Métropole. Des actions similaires ont été organisées à Brest, Nantes, Avignon, Annecy, Toulouse et Strasbourg. Le mot d’ordre commun : « Non aux ZFE ! Écologie OUI. Exclusion NON. »
La FFMC, en collaboration avec le collectif « Les #Gueux », a exprimé son opposition aux ZFE, considérées comme des mesures antisociales. Selon eux, ces zones pénalisent particulièrement les ménages modestes qui ne peuvent pas se permettre d’acquérir des véhicules récents conformes aux normes exigées. Ils estiment que les ZFE limitent l’accès à l’emploi, aux services et aux loisirs pour ces populations, faute de solutions alternatives de transport.
Le débat politique autour des ZFE
Parallèlement à cette mobilisation citoyenne, le débat sur les ZFE se poursuit au sein du gouvernement et de l’Assemblée nationale. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a proposé de rendre obligatoires les ZFE uniquement dans les agglomérations qui ont dépassé les seuils réglementaires de qualité de l’air pendant trois des cinq dernières années. Cette mesure concernerait principalement les agglomérations parisienne et lyonnaise.
Cette proposition intervient alors que des députés de la droite et du Rassemblement National ont exprimé leur intention de supprimer les ZFE via le projet de loi de simplification. Le gouvernement, tout en reconnaissant les critiques formulées à l’encontre des ZFE, souligne que ces zones constituent un « dispositif qui a fait ses preuves » dans la lutte contre la pollution de l’air.
Vers une adaptation des mesures
Face aux contestations et aux débats en cours, la ministre Agnès Pannier-Runacher a annoncé une initiative visant à réunir les élus des territoires où la qualité de l’air est significativement en deçà des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, afin d’améliorer les dispositifs existants et d’accompagner les citoyens concernés.
Les discussions autour des ZFE reflètent les tensions entre les impératifs écologiques et les préoccupations sociales. Les manifestations de ce dimanche témoignent de la nécessité d’un dialogue approfondi pour concilier la lutte contre la pollution atmosphérique et la prise en compte des réalités économiques et sociales des citoyens.
Ce qui est certain, c’est que sur le territoire de Toulon Provence Méditerranée, la Z.F.E est loin de convaincre.