Philippe Leonelli, maire de Cavalaire-sur-Mer, mis en examen pour favoritisme et corruption liés à un projet portuaire. L’affaire soulève des questions sur la transparence en politique.

maire de Cavalaire

maire de Cavalaire – CREDIT : Wikimédia Commons

Philippe Leonelli, maire de la ville de Cavalaire-sur-Mer, située dans le département du Var, a été mis en examen pour des accusations de favoritisme et de corruption en lien avec le marché de rénovation du port de la commune. Cette affaire judiciaire, qui s’inscrit dans un contexte de suspicion d’irrégularités commises par la municipalité, représente un développement majeur dans les investigations en cours.

Un Dossier Judiciaire qui Prend de l’AmpLeur

L’enquête, initiée en 2018 suite à un signalement de l’association Anticor, concerne des appels d’offres pour des marchés publics lancés par la mairie de Cavalaire en 2015. Ces marchés, portant sur le projet « Ecobleu » de redéploiement des infrastructures portuaires, sont au cœur des investigations. La société « Corinthe ingénierie », ainsi que son président Stéphan Le Normand, sont également impliqués et ont été mis en examen pour les mêmes motifs.

Des Liens Troublants entre la Mairie et Corinthe Ingénierie

L’accusation de favoritisme se base sur les relations présumées entre Philippe Leonelli et Stéphan Le Normand, président de « Corinthe ingénierie ». Il est soupçonné que ces liens aient influencé la décision de la municipalité d’attribuer le marché à cette entreprise, basée à Grimaud dans le Var.

Des Voyages en Question

Le volet de corruption de l’affaire se concentre sur des voyages à Bucarest et Dubaï, auxquels le maire et le président de « Corinthe ingénierie » auraient participé. Cependant, selon l’avocat de la défense, ces voyages ne seraient pas pertinents, étant donné qu’ils ont eu lieu après la passation du marché.

La Réponse des Avocats

Pour Me Alain-David Pothet, avocat représentant l’association Anticor, les faits révélés lors de l’enquête menée par la section de recherches de Marseille, détachement de Fréjus, démontrent des indices graves et concordants de favoritisme et de corruption. La défense, cependant, conteste ces allégations, arguant l’absence de preuves concrètes liant les voyages à la passation du marché.

Cette mise en examen du maire de Cavalaire-sur-Mer souligne les enjeux de transparence et d’intégrité dans la gestion des affaires publiques. L’affaire, qui continue de se développer, sera scrutée de près par la communauté locale et les observateurs politiques, marquant un moment critique pour la gouvernance de la commune.