Le procès de Mirath S., accusé du meurtre à La Seyne-sur-Mer en septembre 2021, débute. Il encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.
procès Mirath – CREDIT : VarActu
Le procès de Mirath S., accusé du meurtre brutal d’un jeune homme de 25 ans en septembre 2021, a débuté ce mardi 21 mai à la cour d’assises du Var. L’accusé, qui encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle, est au centre d’une affaire complexe marquée par des identités multiples et un acte de violence extrême.
Un crime violent et un accusé mystérieux
Le drame s’est déroulé dans la nuit du 18 au 19 septembre 2021, lorsque Nour Elhoussine a été violemment agressé avant d’être jeté en mer dans le port de La Seyne-sur-Mer. L’analyse des vidéos de surveillance, présentée lors de la première journée d’audience, montre l’accusé frappant la victime, la laissant inconsciente au sol avant de la jeter à l’eau. Malgré une tentative infructueuse de repêcher le corps, celui-ci a été retrouvé par les pompiers une heure plus tard. Les expertises médico-légales ont conclu que Nour Elhoussine était vivant lorsqu’il a été jeté en mer, et qu’il est mort par asphyxie due à la noyade.
Multiples identités et parcours criminel
L’identité de Mirath S. pose de nombreux défis à la justice. Connu sous au moins cinq noms différents, cet homme de 35 ans est déjà bien familier des services de police pour divers délits, incluant violences volontaires, port d’arme et détention de stupéfiants. Bien qu’il se dise tunisien, le consulat de Tunisie ne le reconnaît pas comme ressortissant. Mirath S. a également affirmé des liens avec la Libye, mais ces déclarations restent non vérifiées.
Témoignages et expertises
Ce mercredi, les experts psychiatres se prononceront sur le profil psychologique de l’accusé. Lors des interrogatoires, Mirath S. a admis avoir frappé Nour Elhoussine, attribuant son geste à une « erreur fatale » commise sous l’influence de l’alcool. Il a aussi mentionné des insultes et des provocations de la part de la victime, affirmant que celle-ci l’aurait menacé avec un cutter. Cependant, les enquêteurs n’ont trouvé aucune trace de cette arme sur les lieux du crime.
Un procès sous tension
L’audience de ce mercredi s’annonce déterminante pour la suite du procès. Les témoignages des experts psychiatriques et les délibérations de la cour apporteront des éclairages cruciaux sur les motivations de Mirath S. et les circonstances exactes de l’agression mortelle. La cour d’assises devra trancher sur la culpabilité de l’accusé et déterminer la peine appropriée.
Un verdict attendu
Le verdict devrait être rendu dans la journée du mercredi 22 mai. Mirath S. risque jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Nour Elhoussine, un crime qui a profondément marqué la communauté de La Seyne-sur-Mer et suscité une large couverture médiatique.