Les urgences de Sainte-Anne à Toulon limitent leurs admissions nocturnes en décembre, ce qui inquiète les autres étalissements hospitaliers et les varois en ces période de fêtes.
couloir d’hôpital – CREDIT : Var Actu
En décembre, les urgences nocturnes de Toulon font face à une situation critique. L’hôpital militaire Sainte-Anne limite ses admissions certaines nuits, obligeant les autres établissement (hôpitaux et cliniques) à absorber un afflux supplémentaire de patients avec des moyens déjà sous tension.
Sainte-Anne réduit son activité nocturne
Une bonne dizaine de nuits au cours du mois de décembre, y compris les veilles de fêtes, l’hôpital militaire Sainte-Anne sera en « mode dégradé ». Cette décision, motivée par des problèmes de pesonnel, a été annoncée dans un mail interne adressé au personnel hospitalier. Pendant ces périodes, seuls les patients préalablement acceptés par un médecin de l’hôpital, ainsi que les militaires, polytraumatisés et grands brûlés, pourront être pris en charge. Les autres seront systématiquement redirigés dès l’entrée, un protocole visant à éviter des délais critiques dans la prise en charge des cas graves.
Cette limitation des admissions nocturnes est perçue comme un choix nécessaire pour éviter de compromettre les standards de soins, mais elle provoque une redistribution de la pression sur les autres établissements de santé.
Avec les fêtes de fin d’année et l’augmentation habituelle des consultations pour des pathologies hivernales, la situation pourrait vite devenir critique. Cette période est propice aux urgences plus fréquentes et grave.
Une situation révélatrice d’un système à bout de souffle
Ce problème reflète des dysfonctionnements plus larges au sein du système hospitalier qui ne s’améliore pas malgré toutes les promesses gouvernementales. Manque de personnel, manque de reconnaissance qui naturellement joue sur la motivation, épuisement des soignants et gestion tendue des ressources sont autant de facteurs qui fragilisent les établissements de santé. Dans ce contexte, les patients seront les premières victimes, avec des impacts directs sur la qualité et la rapidité des soins.