Dans un tournant surprenant pour les classiques du cinéma, le film emblématique “Mary Poppins” de 1964 a été reclassifié au Royaume-Uni.

mary poppins

mary poppins – CREDIT : Wikimédia Commons

La British Board of Film Classification (BBFC) a décidé de modifier le statut du film de “tout public” à “Parental Guidance” (PG), invoquant l’utilisation de langage discriminatoire comme principale raison de cette modification.

Un changement de classification majeur

Le BBFC a identifié l’utilisation répétée du terme “hottentots” dans le film, considéré comme péjoratif et raciste envers les Khoekhoe, un groupe ethnique indigène d’Afrique du Sud. Cette décision s’inscrit dans un effort plus large de réévaluation des contenus classiques sous l’angle de la sensibilité moderne et de la discrimination raciale. La classification “PG” signifie désormais que les parents sont conseillés de guider leurs enfants lors du visionnage du film, reflétant une prise de conscience accrue des impacts potentiels de certains langages et comportements à l’écran.

Une tendance de reclassification

Cette décision n’est pas isolée. D’autres classiques de Disney, tels que “Peter Pan” et “Dumbo”, ont également été soumis à des restrictions sur la plateforme Disney+, avec un accès limité aux profils adultes, en raison de scènes jugées racistes. Ces mesures reflètent une évolution des standards de classification en réponse aux préoccupations croissantes concernant le racisme et la discrimination dans les médias.

Implications et réactions

La reclassification de “Mary Poppins” soulève des questions importantes sur la manière dont les œuvres historiques sont présentées aux nouvelles générations. Elle met en évidence le défi de préserver l’accès à la culture populaire tout en reconnaissant et en corrigeant les préjugés du passé. Cette démarche invite également à un dialogue plus large sur l’impact des représentations médiatiques sur les perceptions et attitudes sociales.

Vers une prise de conscience accrue

La décision du BBFC de reclassifier “Mary Poppins” est un pas vers une prise de conscience accrue des contenus discriminatoires et de leur impact potentiel. Elle rappelle l’importance d’une éducation médiatique qui inclut non seulement la reconnaissance des réalisations artistiques mais aussi une critique de leurs éléments problématiques. Cela souligne l’importance d’un dialogue continu entre les créateurs de contenu, les régulateurs et le public sur la manière de naviguer dans le paysage médiatique en constante évolution.