Martin Fourcade se retire de la présidence du Cojop des JO d’hiver 2030. Son départ soulève des interrogations sur l’organisation et la gouvernance du projet.

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fourcade JO d’hiver 2030 – CREDIT : VarActu

Coup de théâtre dans l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes françaises. Favori pour présider le comité d’organisation (Cojop), Martin Fourcade a annoncé ce lundi son retrait. Dans une lettre adressée aux promoteurs de l’événement, l’ancien biathlète justifie sa décision par des désaccords profonds sur la vision et l’ancrage territorial du projet.

Un choix surprenant alors que tout semblait acté

Pressenti dès le début comme le candidat idéal pour occuper ce poste stratégique, Martin Fourcade bénéficiait du soutien du mouvement olympique, du Comité International Olympique (CIO) et de l’État. Son engagement dans l’organisation des Jeux de Paris 2024, son expérience au sein du CIO et son image de champion en faisaient un profil de choix pour incarner ces premiers Jeux d’hiver organisés en France depuis 1992.

Après des discussions avec les présidents des régions Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), un consensus semblait avoir été trouvé sur sa nomination. Pourtant, des tensions persistaient, notamment sur la localisation du siège du comité d’organisation, prévu à Lyon. Martin Fourcade plaidait pour une implantation au plus près des sites de compétition, dans une ville de montagne comme Grenoble, Chambéry ou Albertville.

Un désaccord profond sur la vision du projet

Dans sa lettre, Martin Fourcade met en avant une divergence plus large sur la gouvernance et les objectifs des JO 2030. Il défendait une approche en phase avec les enjeux écologiques et économiques, estimant que les décisions devaient être prises au cœur des territoires de montagne. Son départ révèle donc une fracture entre sa vision et celle des décideurs régionaux et institutionnels.

Cette annonce intervient à seulement deux semaines de la création officielle du comité d’organisation, le 18 février. Son retrait risque de retarder encore un projet déjà marqué par plusieurs reports et incertitudes.

Un avenir incertain pour la présidence du Cojop

Avec ce retrait, l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030 doit rapidement trouver une nouvelle figure pour présider le Cojop. Les autres candidats potentiels, Vincent Jay et Marie Martinod, pourraient être sollicités, à moins qu’un autre sportif ou dirigeant ne se positionne.

Cette défection relance également le débat sur l’ancrage territorial des Jeux et leur gouvernance. L’enjeu est désormais de trouver un successeur capable de fédérer l’ensemble des acteurs et de porter un projet qui respecte à la fois les impératifs sportifs, écologiques et économiques.