Deux adolescents de 14 et 16 ans ont été interpellés à Marseille pour livraison de cocaïne en scooter, dans le cadre d’un trafic surnommé “uber coke”.

marseille uber coke 80 ans de la Libération de Provence

marseille uber coke – PHOTO :  Police Nationale 83

Dimanche après-midi, la police municipale de Marseille a interpellé deux adolescents, âgés de 14 et 16 ans, en pleine livraison de cocaïne. Ce phénomène inquiétant, souvent surnommé “uber coke”, illustre l’implication de plus en plus fréquente des mineurs dans les trafics de stupéfiants à Marseille.

Une arrestation sur le Jarret

L’attention des policiers municipaux a été attirée par un scooter dont la plaque d’immatriculation était absente, un détail qui les a poussés à effectuer un contrôle sur le Jarret. Selon La Provence, les deux adolescents présents sur le scooter ont rapidement révélé leurs activités illégales. L’un d’eux, âgé de 14 ans, était en possession de cocaïne et portait un couteau, tandis que l’autre, âgé de 16 ans, avait sur lui un poing américain. Les jeunes ont immédiatement reconnu se livrer à des livraisons de drogue, une pratique désormais appelée “uber coke” en raison de sa comparaison avec les services de livraison rapide.

La saisie lors de cette arrestation s’élève à une dizaine de grammes de cocaïne. Les adolescents ont été remis à la police nationale, qui a pris le relais de l’enquête.

De nouvelles interpellations le soir-même

Cette arrestation n’est malheureusement pas un cas isolé. Toujours selon La Provence, deux autres adolescents de 16 ans ont également été arrêtés le même jour, en pleine opération de deal, mais cette fois-ci dans le quartier de Campagne-Lévêque et à la cité de la Bricarde. Le premier jeune, intercepté par la brigade anti-criminalité (BAC), détenait 1,3 kg de cannabis, tandis que le second transportait près de 800 g de cannabis et de cocaïne ainsi que plusieurs centaines d’euros en liquide.

Un phénomène qui prend de l’ampleur

Ces arrestations soulignent une nouvelle fois l’implication croissante des mineurs dans les réseaux de stupéfiants à Marseille. Les dealers exploitent souvent ces jeunes en leur confiant des tâches à risques, profitant de leur vulnérabilité et des peines moins lourdes auxquelles ils peuvent être confrontés en raison de leur âge. Le terme “uber coke” reflète cette organisation quasi industrielle des trafics de drogue, où la livraison à domicile ou sur rendez-vous s’effectue rapidement, souvent via des moyens de transport discrets comme les scooters.