Suite au décès de Mohamed Bendriss, survenu en marge des émeutes qui ont éclaté début juillet, trois policiers de l’unité d’élite du Raid demeurent en garde à vue.

Hausse violences conjugales narcobanditisme marseille violences 14 juillet Raid marseille

Raid marseille – CREDIT : VarActu

Le 1er juillet, la cité phocéenne a été le théâtre de violentes émeutes, suite au décès du jeune Nahel lors d’un contrôle routier à Nanterre. Mohamed Bendriss, 27 ans, est le seul décès enregistré lors de ces troubles. Son décès, survenu dans la nuit du 1er au 2 juillet, est suspecté d’avoir été causé par un tir de LBD (lanceur de balle de défense), communément appelé « Flash-Ball ». Mohamed Bendriss circulait à scooter lorsqu’il a été victime d’un malaise. L’autopsie a révélé une trace sur sa poitrine, potentiellement causée par un tir de LBD (lanceur de balle de défense). Cette découverte a suscité de nombreuses interrogations et a alimenté les soupçons de violences policières.

Suite à ces révélations, une information judiciaire a été ouverte le 4 juillet pour « coups mortels avec arme ». L’enquête a été confiée à la police judiciaire et à l’IGPN. De nombreux habitants de Marseille, touchés par cette tragédie, se sont rassemblés le 6 juillet pour une marche blanche en hommage à Mohamed. L’avocat de la famille Bendriss, Maître Arié Alimi, a déclaré que la famille espère que les responsables seront identifiés et poursuivis. Il a également souligné que ni Mohamed ni Abdelkarim, un autre jeune homme blessé lors des émeutes, n’avaient commis d’actes justifiant une telle violence. Cinq policiers ont initialement été placés en garde à vue suite à cet incident. Toutefois, le parquet de Marseille a annoncé la levée de la garde à vue pour deux d’entre eux. Les investigations se poursuivent activement, avec plusieurs policiers convoqués pour témoigner.

Marseille, encore sous le choc, a rendu hommage à Mohamed Bendriss lors d’une marche blanche le 6 juillet. La famille de la victime, soutenue par leur avocat Arié Alimi, espère que les responsables seront rapidement identifiés et traduits en justice. Le cas de Mohamed Bendriss n’est malheureusement pas isolé. Abdelkarim, un autre jeune homme, a été gravement blessé par un tir de LBD, perdant l’usage de son œil. De plus, Hedi, 22 ans, a subi des blessures graves à la tête suite à un tir de LBD, nécessitant une intervention chirurgicale majeure.

Face à la tension croissante, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu discrètement dans un commissariat de Marseille pour échanger avec les forces de l’ordre. Cette visite intervient dans un contexte de mécontentement parmi certains policiers, suite à la mise en détention provisoire de l’un des leurs.