Les chauffeurs VTC paralysent le centre de Marseille avec une opération escargot pour dénoncer Uber et demander des mesures pendant les Jeux olympiques.
vtc opération escargot – CREDIT : Wikimédia Commons
Ce lundi 24 juin, le centre de Marseille est paralysé par une opération escargot des chauffeurs VTC, qui protestent contre les conditions de travail imposées par Uber et demandent des mesures exceptionnelles pendant les Jeux olympiques.
Une mobilisation massive depuis la gare Saint-Charles
Dès 8h30 ce matin, une cinquantaine de chauffeurs VTC marseillais se sont rassemblés à la gare Saint-Charles. Le cortège, qui a rapidement grossi pour atteindre près d’une centaine de véhicules, s’est dirigé vers la préfecture des Bouches-du-Rhône, située près de la station de métro Estrangin. Le trafic sur le cours Lieutaud a été complètement paralysé par cette manifestation au ralenti. La police, présente sur les lieux, a tenté de gérer la situation en dégageant le passage et en obligeant les automobilistes à contourner le cortège.
Les revendications des chauffeurs VTC
Les chauffeurs dénoncent plusieurs points concernant leurs conditions de travail. Le marché des VTC à Marseille est saturé, avec plus de 5 000 chauffeurs pendant la saison estivale selon les syndicats. Houari Benali, président de l’Union Chauffeurs VTC Marseillais, critique la position dominante d’Uber, qui contrôle environ 70% du marché à Marseille. Cette domination permet à la plateforme d’imposer des prix qui réduisent considérablement les revenus des chauffeurs.
La discrimination des véhicules hybrides
Un autre point de mécontentement concerne la classification des véhicules hybrides. Contrairement à la région parisienne, Uber n’autorise pas les véhicules hybrides à entrer dans la catégorie « green » à Marseille, les excluant ainsi des avantages liés aux véhicules moins polluants. Les chauffeurs estiment que cette mesure est discriminatoire et réclament une harmonisation des critères au niveau national.
Des demandes pour améliorer les conditions de travail
Les chauffeurs VTC marseillais ont formulé deux principales demandes auprès du ministère des Transports et de la Ville de Marseille. Premièrement, ils réclament la mise en place d’un permis de travail régional, limitant l’exercice de leur activité aux chauffeurs résidant en région Paca. Deuxièmement, ils demandent l’autorisation d’utiliser les voies de bus, comme les taxis, pendant toute la durée des Jeux olympiques à Marseille, du 24 juillet au 6 août 2024.