Félix Bingui, arrêté au Maroc, accepte son extradition vers la France pour faire face à des accusations de trafic de drogue, marquant une étape clé dans la guerre contre le narcotrafic à Marseille.
Félix Bingui extradition – CREDIT : Var Actu
Une arrestation majeure
Félix Bingui, figure présumée du trafic de stupéfiants à Marseille, a été arrêté à Casablanca en mars dernier. Récemment, lors d’une audience à la Cour de cassation de Rabat, Bingui a choisi d’accepter son extradition vers la France. Son avocat, Philippe Ohayon, a précisé que Bingui est prêt à affronter les accusations et souhaite se défendre sur le sol français le plus rapidement possible.
Implications de l’extradition
La procédure d’extradition devrait être validée sous peu par la Cour de cassation marocaine. Toutefois, le transfert effectif de Bingui pourrait s’étirer sur plusieurs mois, selon Me Ohayon. Cette décision intervient dans un contexte où Félix Bingui est accusé d’avoir alimenté une violente guerre de gangs à Marseille, ayant pour enjeu le contrôle des lucratifs points de vente de drogue.
Un climat de violence exacerbé
Marseille a été le théâtre d’une lutte acharnée pour le territoire entre le clan Yoda, dirigé par Bingui, et le groupe rival DZ Mafia. Cette confrontation a plongé la ville dans une spirale de violence sans précédent, faisant de 2023 l’année la plus sanglante avec 49 morts, dont quatre victimes collatérales, et 123 blessés. Le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a salué l’arrestation de Bingui comme un coup significatif porté au narcobanditisme, soulignant l’efficacité de la coopération avec le Maroc.
Un passé criminel marqué
Avant sa capture, Félix Bingui avait fait de Marseille son terrain de jeu criminel, jonglant entre la France et le Maroc. Avec l’escalade des hostilités avec la DZ Mafia en février 2023, Bingui avait cessé ses déplacements, restant au Maroc jusqu’à son arrestation.