Face à la montée des locations Airbnb, Marseille et Toulon envisagent une législation renforcée. Cette initiative, actuellement débattue à l’Assemblée nationale, vise à équilibrer les besoins de logement des résidents et l’attrait touristique des villes.
législation anti Airbnb – CREDIT : Var Actu
Vers une législation anti Airbnb ?
Marseille et Toulon, destinations prisées des vacanciers, font face à un phénomène commun : la prolifération des logements Airbnb. Ces villes, séduisantes pour leurs attraits touristiques, voient un nombre croissant de leurs logements transformés en locations de courte durée, avec près d’un million de meubles concernés.
Appel à la régulation
Cette situation a suscité l’inquiétude et la mobilisation d’une trentaine d’élus, dont Benoît Payan, qui plaident pour une régulation plus stricte du marché. Actuellement, une proposition de loi transpartisane est à l’étude à l’Assemblée nationale, visant à encadrer ces pratiques.
Des mesures envisagées
Parmi les solutions proposées, on trouve la mise en place de quotas de logements Airbnb par quartiers, l’interdiction des résidences secondaires dans les nouveaux programmes immobiliers, et des mesures de justice fiscale pour équilibrer la location courte et longue durée. Ces dernières sont particulièrement cruciales pour les étudiants et les salariés en quête de logements abordables.
Impact et limites des mesures
Bien que ces mesures soient populaires, les experts suggèrent qu’elles ne suffiront pas à résoudre la crise du logement. Les problèmes de fond tels que la diminution du nombre de logements construits, le manque de terrains à bâtir et la hausse des taux d’intérêt continuent de peser lourdement sur le marché.
Une législation attendue
Le gouvernement a annoncé une grande loi pour le premier semestre 2024 visant à décentraliser la politique du logement. Cette future législation, bien que prometteuse, ne produira ses effets qu’à moyen terme.
L’enjeu est de taille pour Marseille et Toulon : trouver l’équilibre entre accueillir les touristes et préserver l’accès au logement pour les résidents. La législation en cours d’examen pourrait être un pas important vers une gestion plus équitable de l’hébergement touristique.