Cinq ans après l’effondrement rue d’Aubagne, Marseille poursuit le deuil et attend justice tout en engageant la réhabilitation des logements insalubres.

Marseille rue d'aubagne

Marseille rue d’aubagne – CREDIT : Wikimédia Commons

Cinq années se sont écoulées depuis la tragédie qui a ébranlé la ville de Marseille, un drame qui reste vif dans la mémoire collective. Les effondrements survenus rue d’Aubagne le 5 novembre 2018 ont coûté la vie à huit Marseillais et laissé derrière eux un deuil “inachevé”, exacerbé par l’attente d’un procès que réclament les proches des victimes.

Un deuil persistant et une attente de justice

Dans le sillage de cette catastrophe, le quartier de Noailles porte encore les stigmates du passé et la lutte contre l’insalubrité continue de plus belle. Presque 1300 personnes vivent encore dans l’incertitude, dans l’attente d’un relogement définitif, après avoir été évacuées de logements jugés périlleux.

La réponse de la ville

Face à l’ampleur du désastre, la municipalité de Marseille, sous la pression populaire et l’impulsion de la nécessité, a mis en route des initiatives pour refaçonner l’habitat insalubre. Un ambitieux projet de réhabilitation a été lancé, ciblant en particulier les bâtiments anciens délabrés. Ce projet est dirigé par la Société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN Aix Marseille Provence) et s’inscrit dans un partenariat élargi incluant l’État, la Métropole et la Ville.

Perspectives d’avenir et projets en cours

L’objectif affiché est de transformer en profondeur le haut de la rue d’Aubagne, avec la création de logements sociaux, symboles d’un renouveau et d’une réparation attendue. Cette réponse structurelle s’accompagne d’un engagement financier et humain, mais la population reste attentive et exigeante quant aux résultats.

Entre espoir et mémoire

Alors que la ville s’apprête à marquer ce triste anniversaire, la communauté de Marseille oscille entre le souvenir douloureux et l’espoir d’un avenir meilleur. Le chemin de la reconstruction est pavé de défis, mais la volonté de rendre hommage aux disparus en bâtissant un environnement plus sûr et digne pour les vivants est manifeste.

Les familles des victimes et les habitants de Noailles, tout en gardant le regard tourné vers les tribunaux, aspirent également à voir leurs rues et leurs maisons renaître, loin des ombres du passé. Ce drame urbain, inscrit dans la mémoire marseillaise, reste une plaie ouverte qui ne se refermera pleinement qu’avec la réalisation des promesses de changement.