Christopher Aouni, suspecté de narcobanditisme à Marseille, est acquitté en appel d’un assassinat malgré sa condamnation initiale à 30 ans, restant détenu pour d’autres affaires criminelles.

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Christopher Aouni – CREDIT : Pixabay

Christopher Aouni, âgé de 38 ans et figure présumée du narcobanditisme marseillais, a été acquitté en appel d’un assassinat qui lui avait valu une condamnation à 30 ans de prison. Cette décision, rendue par la cour d’assises d’appel du Var, vient bouleverser le cours d’une affaire qui avait captivé l’attention publique et judiciaire.

Un acquittement inattendu

Le verdict en appel a surpris de nombreux observateurs, surtout après que l’avocat général eut requis la confirmation de la peine initiale prononcée à Aix-en-Provence en février 2023. La défense, cependant, a plaidé avec véhémence la vacuité du dossier contre Aouni, une stratégie qui s’est avérée payante devant les juges d’appel.

Détention persistante pour d’autres affaires

Malgré son acquittement pour cet assassinat, Aouni reste incarcéré, confronté à d’autres accusations graves incluant trois meurtres et une tentative de meurtre. Ces affaires en cours soulignent la complexité de son dossier judiciaire et maintiennent Aouni sous les verrous en attendant de nouveaux procès.

L’affaire Saci Labidi

La victime, Saci Labidi, un carrossier de 30 ans très engagé dans son quartier, avait été abattu en mars 2018. Son assassinat, perpétré avec une Kalachnikov dans un local associatif, avait été interprété comme une réaction violente à son opposition à l’expansion des points de vente de stupéfiants dans le quartier Consolat, au nord de Marseille.

Enquête et contestations

L’accusation s’était appuyée sur des preuves technologiques, notamment un téléphone crypté associé à l’acte criminel et retrouvé incendié. Aouni, désigné comme l’utilisateur de ce téléphone, a constamment nié son implication, arguant que le téléphone appartenait à un ami, Hichem Menadjlia, lui-même victime d’un homicide ultérieur dans un contexte de rivalités internes au sein du milieu du narcobanditisme.

Un contexte de violence et de rivalités

La mort de Menadjlia, associée à l’affaire Aouni, illustre la brutalité et les luttes de pouvoir au sein des réseaux criminels de Marseille, révélant les défis persistants auxquels fait face la justice pour démêler ces réseaux complexes et violents.

Cette décision d’acquittement soulève des questions sur l’efficacité des enquêtes et la capacité du système judiciaire à traiter des affaires impliquant des réseaux criminels organisés, tout en mettant en lumière les défis de l’application de la loi dans les zones urbaines touchées par le narcotrafic.