Procès à Paris sur l’attentat avorté de 2017 à Marseille avec deux djihadistes au centre d’une affaire qui interroge sécurité et justice.
marseille procès terroriste / image d’illustration – CREDIT : Var Actu
L’enquête judiciaire revisitée
La ville de Marseille s’est retrouvée sous les projecteurs d’une affaire de grande envergure judiciaire impliquant un projet d’attentat terroriste visant la campagne présidentielle de 2017. La cour d’assises spéciale de Paris se prépare à accueillir le procès de douze hommes, dont les deux figures centrales de cette tentative avortée. Ces derniers furent arrêtés à Marseille, éveillant des questions cruciales sur la sécurité et la lutte anti-terroriste en France.
Qui sont les accusés ?
Parmi les douze individus, Clément Baur et Mahiedine Merabet se distinguent comme les principaux accusés dans ce dossier complexe. Baur, un converti à l’islam aux multiples identités, et Merabet, caractérisé par un passé pénal et une vie personnelle tumultueuse, se voient jugés pour « association de malfaiteurs terroriste ». Leur complicité s’est forgée derrière les barreaux de la maison d’arrêt de Lille, d’où émaneront plus tard leurs sinistres projets.
Leurs actes répréhensibles
Les chefs d’accusation reposent sur des éléments alarmants découverts lors de leur arrestation par la DGSI : un appartement transformé en cache d’armes à proximité de la gare Saint-Charles. Parmi les saisies figurent un pistolet-mitrailleur Uzi, des armes de poing, et une quantité significative de TATP, un explosif artisanal fréquemment utilisé par les djihadistes. C’est leur tentative de communication avec l’État islamique via la messagerie sécurisée Telegram qui a finalement trahi leur position, révélant à la DGSI l’imminence de leur dessein.
Les implications pénales
La menace terroriste, amplifiée par l’état de récidive légale de Merabet, soumet les deux hommes à des peines sévères : jusqu’à trente ans de réclusion criminelle pour Baur et la réclusion à perpétuité pour Merabet. Le procès, d’une durée prévue d’un mois, s’étendra également sur les rôles de dix complices présumés qui sont apparus libres au tribunal, suspectés de soutien logistique dans l’acquisition des armes.
Cibles incertaines, menaces réelles
Bien que les cibles précises restent indéterminées, des indices recueillis suggèrent des objectifs possibles à Marseille, tels que des établissements nocturnes, un restaurant casher, ou encore des rassemblements politiques. L’analyse des supports numériques confirme l’intention de nuire et soulève des interrogations sur la sécurité publique.
Un procès reporté
Initialement prévu en janvier 2023, le procès a été différé à la suite de l’hospitalisation d’une magistrate clé, mettant en lumière les défis logistiques du système judiciaire français. Cette difficulté à remplacer le membre de la cour a souligné les problématiques de ressources humaines au sein des instances juridictionnelles compétentes.