Marineland souhaite transférer ses orques au Japon avant 2026, mais cette décision est critiquée pour le bien-être des animaux et l’état de santé des cétacés.
Transfert orques Marineland Japon – CREDIT : Wikimédia Commons
Le Marineland d’Antibes a officialisé son intention de transférer ses deux dernières orques, Wikie et Keijo, dans un parc de Kobe, au Japon. Cette décision suscite de vives critiques, notamment en raison de l’état de santé des animaux et de la taille réduite des bassins de leur destination.
Une décision motivée par la loi
La demande de transfert, soumise cette semaine au ministère de la Transition écologique, s’inscrit dans le cadre de la loi du 30 novembre 2021 qui interdit la détention et les spectacles de cétacés en France à partir du 1er décembre 2026. Le parc a indiqué vouloir anticiper cette échéance.
Selon Marineland, le parc de Kobe serait « la meilleure option » après plusieurs études réalisées depuis le vote de la loi. En revanche, l’alternative d’un sanctuaire marin en Nouvelle-Écosse (Canada), proposée par des associations, a été écartée par le parc, qui la juge « non envisageable ».
Une opposition des associations de défense des animaux
La décision de Marineland est fortement contestée par les défenseurs des animaux, qui estiment que l’état de santé des deux orques ne permet pas un transport de cette ampleur. L’association One Voice a notamment écrit au ministère pour alerter sur les risques pour ces mammifères marins. Wikie et son fils Keijo, tous deux nés en captivité à Antibes, auraient des conditions de santé fragiles, aggravées par des années de captivité.
De plus, les associations dénoncent la taille réduite des bassins à Kobe, qui seraient trois fois plus petits que ceux d’Antibes. Cette situation soulève des interrogations sur le bien-être des animaux dans leur nouvel habitat.
Une décision encore suspendue à la justice
La justice française a également été saisie dans ce dossier. En début d’année, One Voice avait obtenu une décision du tribunal de Grasse empêchant tout transfert tant qu’une expertise judiciaire sur les conditions de vie des orques ne serait pas finalisée. Marineland a fait appel, et la cour d’appel d’Aix-en-Provence rendra son verdict le 5 décembre.
En attendant cette décision, les associations continuent de plaider pour une relocalisation dans un sanctuaire marin, afin d’offrir aux deux cétacés un cadre de vie plus adapté et respectueux de leurs besoins.