Avec la fermeture définitive du Marineland d’Antibes en 2025, une ère se termine. Que deviendront les orques Wikie et Keijo et les 4 000 autres animaux du parc ?

Avenir Marineland relocalisation animaux Inouk Marineland Antibes marineland tribunal orques marineland Moana

Marineland fermeture – CREDIT : Pixabay

C’est une page qui se tourne sur la Côte d’Azur. Le Marineland d’Antibes, célèbre parc aquatique et premier zoo marin d’Europe, a annoncé ce mercredi 4 décembre « son projet de fermeture définitive à compter du 5 janvier 2025 ». Une décision qui intervient en réponse à la loi de 2021 interdisant les spectacles de cétacés et signe la fin d’une ère pour ce parc controversé.

Une fermeture sous le poids de la loi et des polémiques

Depuis son ouverture en 1970, le Marineland d’Antibes a attiré des millions de visiteurs venus admirer ses spectacles d’orques et de dauphins. Mais le parc est aussi devenu un symbole des polémiques autour de la captivité des mammifères marins. La loi adoptée en 2021, interdisant les spectacles de cétacés à partir de décembre 2026, a marqué un coup fatal pour l’activité principale du parc.

La fréquentation, en chute libre depuis plusieurs années (passant de 1,2 million à 425 000 visiteurs annuels), n’a fait qu’accélérer cette décision. Mercredi matin, le comité social et économique (CSE) a été informé du projet de fermeture, qui impactera directement les 103 salariés du parc.

Le sort incertain des dernières orques

Si la fermeture est une victoire pour les défenseurs des animaux, elle soulève une question majeure : que deviendront Wikie et Keijo, les deux dernières orques du Marineland ? Leur transfert au Japon, un temps envisagé, a été rejeté par la ministre de la Transition écologique de l’époque, Agnès Pannier-Runacher. Les options, comme le Loro Parque de Tenerife, se heurtent à une vive opposition des animalistes, qui réclament leur placement dans des sanctuaires marins.

Au-delà des orques, le parc abrite plus de 4 000 animaux de 150 espèces différentes, dont des dauphins, otaries, tortues et poissons. Marineland s’engage à relocaliser ses pensionnaires dans les « meilleures structures existantes à ce jour », une tâche complexe qui nécessitera une coordination avec des experts et des organisations dédiées à la protection animale.

Les conséquences pour les salariés et la région

La fermeture de Marineland ne concerne pas uniquement les animaux. Elle laisse aussi en suspens l’avenir de ses 103 employés, qui doivent désormais faire face à une reconversion ou à un reclassement dans un marché déjà saturé. La direction du parc a annoncé son intention d’engager des négociations avec les partenaires sociaux pour gérer les conséquences économiques et sociales de cette décision.

Pour la région des Alpes-Maritimes, qui tire une part importante de ses revenus du tourisme, cette fermeture marque également la perte d’un site emblématique. Reste à voir si la transformation du secteur touristique vers des activités plus éthiques pourra compenser cette disparition.