L’Espagne refuse d’accueillir les cétacés de Marineland, obligeant le parc à les garder malgré des moyens humains et matériels en baisse.
Marineland transfert orques dauphins – CREDIT : Wikimédia Commons
Alors que le parc d’Antibes avait demandé à transférer ses orques et dauphins vers l’Espagne, les autorités espagnoles ont refusé. Marineland doit les garder, au moins temporairement.
Un projet de transfert stoppé net
Fermé au public depuis janvier dernier, le parc Marineland d’Antibes avait formulé une demande officielle en février 2025 pour transférer ses deux orques – Wikie et Keijo – ainsi que ses douze dauphins vers des installations en Espagne. Cette décision visait à anticiper l’échéance de la loi sur le bien-être animal, qui interdira, à partir de décembre 2026, la détention d’orques et de dauphins en captivité en France.
Mais ce projet a subi un sérieux revers. Selon un article du Monde, l’autorité scientifique espagnole chargée d’évaluer les structures d’accueil a rejeté la demande. Le transfert a été refusé « à la fois pour Loro Parque à Tenerife s’agissant des deux orques, et pour l’aquarium de Madrid s’agissant des douze dauphins ».
Des enjeux urgents pour le parc
Ce refus intervient dans un contexte délicat pour Marineland, qui soulignait « l’extrême urgence » du transfert. En effet, les contrats des soigneurs arrivent à expiration à la mi-avril, ce qui pourrait impacter directement le bien-être des animaux. De plus, les infrastructures du parc nécessitent des travaux de maintenance, les bassins se détériorant peu à peu.
Face à cette situation, la ministre de la Transition écologique a appelé Marineland à assumer ses responsabilités. Comme l’a rapporté Libération, le ministère a rappelé que « «Dans la mesure où ils sont propriétaires de ces animaux, ils sont bien évidemment responsables de leur bien-être».
Aucune solution immédiate en vue
En l’absence d’un lieu d’accueil validé à l’étranger, le parc est donc contraint de maintenir les animaux sur place. Une situation transitoire qui pose des questions logistiques et éthiques, alors que la fin de la captivité des cétacés en France se rapproche.