Hommage à Toki, un chien euthanasié sur suspicion de rage à Hyères, lors d’une marche blanche appelant à une révision des procédures.
Toki – CREDIT : Pixabay
Dans une émouvante marche blanche à Hyères, des dizaines de personnes se sont unies pour rendre hommage à Toki, un chien euthanasié sur suspicion de rage, une décision contestée par ses propriétaires et les associations de protection animale.
Un rassemblement pour la justice et la mémoire de Toki
Le 6 avril, la ville d’Hyères a été le théâtre d’un événement poignant : une marche blanche en l’honneur de Toki, un bichon injustement euthanasié sous prétexte de rage. Cette manifestation, réunissant plusieurs dizaines de personnes, visait à dénoncer une procédure jugée abusive par les propriétaires du chien et par les associations de protection animale. La perte de Toki, suite à une décision hâtive des autorités sanitaires, a soulevé une vague d’indignation, cristallisée par une pétition de plus de 18 000 signatures.
Les circonstances controversées de l’euthanasie
Toki avait croisé par malchance la route d’un chien malade de la rage, ce qui a conduit à son euthanasie en janvier dernier. Or, les analyses post-mortem ont révélé que Toki n’était pas porteur du virus, soulignant ainsi l’absence de preuves concrètes justifiant une telle mesure. Les propriétaires, Philippe et Valérie Bessière, ainsi que les associations soutenant leur cause, déplorent une décision prise sans les examens cliniques ou biologiques nécessaires pour établir un diagnostic fiable.
Une marche blanche pour le changement
La marche blanche organisée par l’association Natachat a non seulement rendu hommage à Toki mais a également appelé à une prise de conscience concernant le traitement des animaux par les instances administratives. Les participants demandent un changement dans les pratiques, insistant sur le fait que l’euthanasie ne devrait pas être une solution de facilité ni un acte de précaution injustifié.
Vers une reconnaissance des droits des animaux
L’affaire de Toki met en lumière la nécessité de repenser le cadre légal entourant les droits des animaux. Bien que le Code civil reconnaisse depuis 2015 les animaux comme des êtres vivants doués de sensibilité, cet incident soulève des questions sur l’application concrète de cette disposition. Les propriétaires de Toki, ayant même porté l’affaire devant le Conseil d’État, espèrent que ce triste événement contribuera à une meilleure protection des animaux et à une révision des procédures administratives.